« Un instant magique ! »
Rémi Astier élève de première au lycée technologique Léonard-de-Vinci à Antibes, a remis à la petite Nawel la main en plastique qu’il lui avait fabriqué
Rémi Astier a fait sa rentrée en première au lycée technologique lycée Léonard-de-Vinci, à Antibes. C’est peut-être un détail pour vous mais, pour lui, ça veut dire beaucoup. Ça veut dire qu’il a décidé de ce qu’il voulait faire et a changé d’orientation : « L’an dernier, j’étais en seconde générale et il y avait trop de théorie pour moi, c’est pour ça que j’ai voulu changer. » Et la pratique, malgré son jeune âge, Rémi Astier sait ce que cela signifie. On avait rencontré le jeune homme il y a un peu plus d’un mois (voir notre édition du 4 août) et il avait alors expliqué son projet de construire une prothèse de main en plastique grâce à son imprimante 3D, « pour Nawel, une petite fille de 7 ans installée dans les Alpes de HauteProvence. »
À l’époque, le projet n’en était qu’à ses balbutiements et le jeune Biotois y travaillait avec quatre autres « makers » en France. Rémi ne rêvait que d’une seule chose, pouvoir rencontrer la jeune fille et lui remettre son cadeau en main propre. En quelques semaines, tout s’est accéléré : « Je voulais vraiment finir avant la rentrée pour que cela ne me prenne pas trop de temps sur mes études. Et la main a été fabriquée avec l’appui d’un autre jeune homme installé dans la Creuse. »
Il y a quelques jours, le rêve est donc devenu réalité et Rémi le raconte, les yeux bien ouverts et des trémolos dans la voix qui trahissent une émotion certaine : « C’était magique, c’était magique, ne cesse-t-il de répéter. On lui a donné sa main et elle l’a mise toute seule. Elle a commencé à attraper les choses qui étaient autour d’elle, c’était magnifique. » Quelques petites modifications ont été aussi nécessaires et, aujourd’hui, la petite Nawel est devenue un peu plus indépendante. « On va garder le contact avec elle pour suivre l’évolution et faire les ajustements si nécessaires et lorsque cela sera inévitable, on refera une autre main », poursuit Rémi. Dans quelques semaines, il devra, dans le cadre de ses études, choisir un projet technologique... Vous devinez lequel ?