Rentrée foisonnante
Haut perché, ce site remarquable ne démérite pas pour mettre à profit les beautés et les avantages de son territoire. Une foule d’événements vient égayer l’automne
S’il est vrai que la tendance actuelle est à l’artisanat et que le commerce se relocalise, de nombreux petits marchés voient le jour, comme à Gourdon qui accueille depuis peu son marché de producteurs le dimanche matin sur le parking de la Rouguière (1). Pour Julie Noblet, secrétaire du syndicat des artisans et producteurs locaux, trufficultrice et productrice de morilles « ce marché, c’est quelque chose qui a mûri pendant le confinement et qui est né le 12 juillet ».
Redynamisation de l’économie rurale
Ce que le syndicat propose, au travers du marché, c’est un circuit court, en direct des producteurs, une valorisation du terroir, la variété des produits locaux et de l’artisanat, la redynamisation de l’économie rurale et une offre de qualité et de fraîcheur des produits de saison. « Nous, ici, c’est une culture d’altitude avec un début de saison plus tardif mais qui va donc perdurer dans le temps, nos tomates seront récoltées jusqu’au mois de novembre, par exemple. Les oeufs sont ramassés la veille et vendus sur le marché le lendemain, c’est quand même un gage de qualité. On est heureux de la direction que prend ce projet, on a des contacts et de bons retours », précise la jeune femme.
Sur le marché, il y en aura pour tous les goûts. De la création artisanale de sculptures sur acier, à la rénovation d’outils anciens, des oeufs bios extra-frais, des fruits et légumes, des champignons sauvages déshydratés, du miel et du safran, mais aussi un boulanger, les tisanes du Cheiron provenant de la cueillette sauvage, des bijoux, de la laine maralpine, un stand de textile zéro déchets, ainsi qu’un coutelier, un stand de vins, liqueurs, sirops et apéritifs, et de la céramique artisanale. Dimanche 13, le lancement de la chasse débutera à partir de 7 h du matin jusqu’à 19 h et se clôturera le deuxième dimanche de janvier. « Sans les chasseurs, les agriculteurs des communes du Haut Pays Grassois auraient du mal à faire pousser leurs légumes, précise Patrick, le garde champêtre. Pour Louis Carlavan, le jeune président de la Société de Chasse de
Gourdon de 31 ans, qui connaît le territoire comme sa poche (lire ci-dessous), il s’agit de mettre en garde les promeneurs car «lepost Covid a été très dommageable pour les petits des animaux qui sont nés au printemps dernier. Les gens se sont rués dans la montagne, c’était la folie ! C’est comme pour la cueillette des champignons, on essaie de sensibiliser les promeneurs en mettant des affiches pour les inciter à enfiler un gilet jaune fluorescent de manière à être vu en période de chasse. D’ailleurs, quand on en croise qui le font, on les félicite ».