Nice-Matin (Cannes)

Plus belle la vie des patients avec Une rose, une caresse

L’actrice de la série, Caroline Riou, est marraine de l’évènement qui finance des soins bien-être pour les patients atteints d’un cancer. Une trentaine d’ateliers auront lieu demain dans les jardins du MIP

- PROPOS RECUEILLIS PAR DELPHINE GOUATY

Plus de  ateliers et animations pour petits et grands se tiendront, demain, dans les Jardins du MIP, à l’occasion de Une rose, une caresse. Une journée solidaire destinée à financer l’intégralit­é des soins de bien-être offerts aux patients atteints d’un cancer, au Centre Hospitalie­r de Grasse. La marraine, Caroline Riou, qui incarne Laetitia Balesta dans Plus belle la vie, sera présente toute la journée. Rencontre.

Comment vous êtes vous lancé dans l’aventure ?

J’étais au cours Simon à Paris quand on m’a proposé d’être la marraine pour le centre de beauté CEW (Cosmetic Executive World) à Grasse.

Je me suis tout de suite engagée. C’était tout à fait ce que j’avais envie de défendre.

Il fallait que mon image serve enfin à quelque chose ! Au-delà de faire rêver des gens à travers la télé, c’est chouette de défendre une cause et d’expliquer pourquoi. C’est la e année que je suis marraine.

Votre première expérience profession­nelle a compté ?

Quand je travaillai­s en tant que coiffeuse perruquièr­e à Paris, on recevait beaucoup de personnes qui se retrouvaie­nt démunies devant la perte de cheveux. On leur apportait du réconfort avec des complément­s capillaire­s et des chevelures d’appoint. J’ai vu à quel point tout ce qui à trait à l’esthétique et à l’apparence peut faire du bien aux personnes en détresse à cause de la maladie.

J’ai vu des gens qui me baisaient les mains lorsqu’ils retrouvaie­nt des cheveux. Tout d’un coup, ils vous disent « ne touchez plus à rien, c’est moi ». On se rend compte que c’est la même chose avec le soin.

Quels soins sont proposés au Centre de beauté de l’hôpital de Grasse ?

Ils sont destinés à des gens qui sont en chimiothér­apie. Il y a deux socioesthé­ticiennes et une réflexolog­ue qui travaillen­t en collaborat­ion avec le corps médical.

Ces soins sont gratuits, grâce à des dons privés, et des sociétés mécènes. L’associatio­n Une rose une caresse a été créée pour récolter des dons toute l’année. Le CEW (Cosmetic Executive World) gère en France  Centres de Beauté en milieu hospitalie­r.

Quels sont les bienfaits ?

Ils permettent de se reconnecte­r avec son corps. Quand on fait de la chimiothér­apie, il faut assumer la maladie mais aussi les problèmes de peau, de cheveux... C’est parfois compliqué de pouvoir en parler avec ses proches, puisqu’on veut souvent être fort et ne pas se montrer faible. Aujourd’hui, on est dans une société où on ne se touche pas énormément, encore plus avec la Covid. Dans le centre, où tout est vraiment sécure, il y a des palpations de corps, de visage, de la réflexothé­rapie...

Cela permet d’apaiser les maux tels que des angoisses ou des problèmes digestifs. Ça allège la personne, qui se sent plus légère.

Des soins pour retrouver l’espoir ?

L’idée clé est que la beauté elle n’est pas futile, elle aide à se battre et à mieux vivre la maladie. Je me suis rendu compte à quel point cela pouvait apaiser les gens.

C’est une associatio­n entre le médical et la bienveilla­nce, par les soins. C’est tellement important. C’est une manière de soutenir les patients, les mettre en confiance, les reconnecte­r avec leur corps et leur donner un moment rien que pour eux, en toute simplicité et en toute confiance.

Comment participez­vous ?

En venant toute la journée, en rencontran­t à la fois des malades qui témoignent, des gens qui ne connaissen­t pas forcément l’associatio­n ou des gens qui viennent par curiosité, pour me rencontrer.

Les fans sont contents de voir une comédienne dans une série qu’ils regardent parfois tous les soirs. S’ils sont en plus touchés par la maladie, et qu’on défend leur cause, c’est réconforta­nt pour eux.

Votre expérience vous sert-elle ?

Un comédien, pour pouvoir être ancré dans la réalité, pour pouvoir jouer, doit être inspiré par tout ce qu’il a autour de lui.

Tout ce que vous vivez dans des moments forts comme ça, ça vous inspire en tant que comédienne et en tant qu’être humain.

Je pense qu’en ayant travaillé avec des malades, on se rend compte à quel point on peut leur apporter du bien être.

Pensez-vous apporter du bien-être à travers votre personnage ?

Oui, parce que la famille Balesta était un type de famille que l’on ne retrouvait pas forcément dans la série. Une famille qui a du mal à finir les fins de mois, qui, peut-être, a tendance à se victimiser. La famille qui est obligée de faire des prêts pour pouvoir acheter, parfois, des choses futiles pour avoir l’impression d’exister. Cela fait partie de  % de la population.

Mon personnage est femme de ménage, son mari était au chômage, son fils qui est devenu un grand et beau garçon était un adolescent un peu dur... On se retrouve dans des vraies problémati­ques. C’est le quotidien des gens. Je pense que beaucoup se sont attachés à cette famille.

Au départ j’avais un personnage très victime, un peu front national.

C’était dur à jouer. Petit à petit ça s’est adouci parce que le côté maman Belissa a pris le pas sur le côté revanchard et aigri.

Quels sont vos projets ?

La série prend beaucoup de temps. On a une exclusivit­é Plus belle la vie.

Les plannings avec la crise sanitaire sont compliqués. Il est difficile de se projeter sur  mois. Dans la série, je vais être beaucoup à l’image, dans les prochains mois.

Un nouveau personnage va arriver et va créer, non pas la zizanie, mais un peu le trouble chez Laetitia Belifa !

Une Rose une caresse, de 10 h à 17 h, Jardins du MIP, 979 chemin des Gourettes, Mouans-Sartoux.

Les ateliers sont offerts pour les donateurs. Renseignem­ents :www.rose-caresse.com, FaceBook : une Rose, une Caresse, Instagram : unerose_unecaresse #uneroseune­caresse #cew

 ??  ?? Caroline Riou : « La beauté elle n’est pas futile, elle aide à se battre et à mieux vivre la maladie. » (Photos DR et D. G.)
Caroline Riou : « La beauté elle n’est pas futile, elle aide à se battre et à mieux vivre la maladie. » (Photos DR et D. G.)
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