jours max Farce contre-la-montre
Présentée en avant-première dans trois cinémas des Alpes-Maritimes, cette comédie de La Bande à Fifi suit un flic pétochard qui veut devenir héroïque durant les trente derniers jours de sa vie.
Il suffisait de se glisser dans la salle du Pathé Gare du Sud, jeudi soir à Nice, à l’issue de la projection en avant-première de 30 jours max pour mesurer la cote de popularité de Tarek Boudali et Julien Arruti. Chaudement applaudi, comme ce fut le cas un peu plus tôt à Polygone Riviera, à Cagnes-sur-Mer puis au Pathé Lingostière de Nice, le duo s’est prêté au jeu des questions, en empilant les vannes sans relâche.
De quoi rester dans le ton du film, où les gags s’enchaînent du début à la fin. Pour son deuxième passage derrière la caméra, après Épouse-moi mon pote, Boudali a choisi de donner dans la comédie d’action.
Tom Cruise français et lèche-bottes de première
Il s’est glissé dans la peau de
Rayane, un policier de troisième zone, peureux comme pas deux, qui change du tout au tout lorsqu’on lui apprend qu’il ne lui reste que trente jours à vivre. Il devient soudain courageux et déterminé. Avec, dans un coin de la tête, l’envie d’épater une dernière fois Stéphanie (jouée par Vanessa Guide), la collègue dont il est secrètement amoureux. Au menu, des
‘‘ blagues à la pelle, mais aussi des scènes d’action, avec des cascades réalisées par Tarek Boudali himself. « J’ai toujours été fan de Belmondo et de Tom Cruise. J’avais sans doute envie de devenir le Tom Cruise français. Enfin, le Hamid Cruise français, vu que je suis d’origine marocaine », se marre-t-il.
À côté de lui, Julien Arruti semble aussi avoir apprécié les sensations fortes. « Je n’avais encore jamais tourné dans les flammes, c’était vraiment cool », assure celui qui a hérité d’un rôle de lèche-bottes de haut vol, toujours collé aux basques d’un inspecteur incarné par Philippe Lacheau.
Fan de téléréalité et parrain d’opérette
En plus de ses vieux potes de La Bande à Fifi, Tarek Boudali, réalisateur et acteur principal, a su dénicher quelques sympathiques guests.
Outre la brève apparition du Niçois Hugo Lloris, on retrouve Marie-Anne Chazel en mamie bien allumée et fan d’émission de téléréalité. Mais aussi José Garcia, qui se glisse dans le costume d’un baron de la drogue, étrange croisement entre la star du MMA Connor McGregor et un Scarface d’opérette, camouflant ses activités illicites derrière la salle d’un kebab gastronomique.
« Ce sont deux grands noms, ils font partie des gens qui nous ont donné envie de faire ce métier. J’étais très fier de bosser avec eux. En plus d’être talentueux, ils sont gentils. Pour moi, c’était comme avoir des Rolls-Royce sur le plateau », nous assure Tarek Boudali.
Double casquette et sombreros
Celui-ci semble avoir apprécié d’assurer la mise en scène tout en jouant. Et ses petits camarades ne s’en plaignent pas non plus. « Ce qui est cool, c’est qu’on peut se dire les choses plus franchement entre copains, on perd moins de temps. Tarek est un bon directeur de comédiens. En plus, depuis la dernière fois, il a appris d’autres mots de vocabulaire, c’était bien », allume Julien Arruti. L’acteur au crâne dégarni pourra remercier son ami de l’avoir attifé d’un splendide sombrero, pour une interprétation « magistrale » de La Bamba... Potaches en interview, les deux hommes le sont évidemment à l’écran, comme tous leurs amis. La recette est désormais bien connue et la base de fans de La Bande à Fifi est fidèle (Épouse-moi mon pote avait rassemblé 2,47 millions de personnes en salles, Babysitting 2 a dépassé les 3,2 millions d’entrées).
Malgré les restrictions sanitaires limitant la capacité des salles, Tarek Boudali se veut confiant pour 30 jours max. « Covid ou pas, tu es toujours inquiet. Mais là, on sent que tout le monde a envie de se marrer. En tout cas, l’accueil a été très bon à chaque avant-première. »
Chazel et Garcia, des Rolls-Royce”