« C’est une étoile »
✔ FLORIAN MARINO ( ANS/CANNES).- Lui a vu la graine de champion germer très tôt. « Quand j’avais ans et Fabio ans, on s’entraînait souvent ensemble, » raconte Florian Marino. « À cet âge-là, en général, un enfant ne pense qu’à s’amuser. Fabio, non ! Il était concentré à fond sur la performance. Seule la vitesse l’intéressait. Il allait d’ailleurs très vite. Et il avait déjà un caractère prononcé. Je me souviens de certaines expressions qui ne trompaient pas. C’était vraiment un gosse à part. »
Chacun suivra ensuite son chemin sans perdre de vue celui de l’autre. Aujourd’hui, le Cannois partage son temps entre le championnat du monde d’Endurance (e des Heures du Mans, le août dernier, au guidon d’une Yamaha R) et le championnat d’Espagne Superbike où il cravache une BMW. Quel regard
porte-t-il sur l’éblouissante réussite du
copain d’enfance au top niveau ? «Ilya un an et demi, lorsqu’il débarque en MotoGP, personne ne sait s’il sera à la hauteur du défi. Fabio a étonné tout le monde en . Moi, je ne dirais pas que je suis surpris. Mais vous pouvez écrire que je suis ébloui, en admiration. C’est une étoile, Fabio ! Cette saison, malgré l’enjeu, malgré la pression, il répond présent dès la manche d’ouverture, à Jerez. Sitôt en piste, sitôt en tête. Après, en Autriche, tous les pilotes Yamaha ont souffert. Rossi et Viñales aussi. »
Et maintenant ? « Je n’ai pas envie de parler de ses chances de décrocher le titre. Fabio lui-même ne se projette pas si loin, j’en suis sûr. Son objectif, il le répète souvent, c’est le roulage à venir. Extraire % du potentiel de sa machine chaque jour, essais libres, qualif’ ou course, voilà son obsession. Si la moto fonctionne comme il veut, s’il se fait plaisir au guidon, le succès viendra naturellement, vous verrez. »