Un bon pari à prendre
Seule équipe du championnat à avoir remporté ses deux premiers matchs, le Gym pourrait recevoir le PSG, dimanche prochain, en toute confiance en poursuivant sa moisson dans l’Hérault
On parlera du PSG quand il sera temps d’en parler. » Patrick Vieira a logiquement noyé le poisson quand lui a été évoquée la future réception du champion de France en titre dimanche prochain (13 heures). Avec les débuts parfaits du Gym en championnat, une Allianz qui va retrouver du public, «le match de l’année » dixit Jean-Pierre Rivère, fraîchement élu au conseil d’administration de la LFP, attire forcément une excitation particulière. Lens, qui avait déjà donné du fil à retordre aux Aiglons, a rappelé jeudi combien cet exercice 2020-21 sera compliqué pour tout le monde à cause du paramètre Covid, même pour un finaliste de Ligue des champions. Et nul besoin de partir à Ibiza pour être pénalisé de 7 joueurs a tenu à souligner le président de Montpellier, l’adversaire du soir.
« On a joué notre premier match sans Delort, d’autres le feront sans Icardi ou Neymar, soulignait récemment Laurent Nicollin dans Midi-Libre. C’est tellement facile de les critiquer. Le virus circule et on l’attrape dans la rue n’importe où. On n’est pas à l’abri de faire un repas de famille à la maison ou une grillade. Trois jours après, la moitié des gens ont chopé le virus. Il faut arrêter de voir la vie plus blanc que blanc. »
Nice et son club de foot sont loin d’être épargnés par le virus, mais force est de constater que les Rouge et Noir traversent les perturbations un peu mieux que les autres pour l’instant.
Vieira a l’embarras du choix
Mieux que le 2/2 réalisé, le contenu était en progrès à Strasbourg (2-0). « Quand on voit la marge de progression dans notre jeu collectif, c’est prometteur, » approuve Kamara, l’un des symboles d’un recrutement toujours plus séduisant au fil des semaines. Schneiderlin a déjà l’allure d’un taulier, Gouiri celle d’une graine de star, et les jeunes Lotomba, Ndoye, Daniliuc et Trouillet donnent de la qualité au groupe de Patrick Vieira. Et quand en prime la trêve internationale lui a permis de récupérer Atal, Claude-Maurice, Myziane et Rony Lopes, le coach niçois ressent davantage l’embarras du choix que la pression du résultat.
« On commence avec un peu de pression mais il en faut toujours dans le football », avoue en revanche Delort, de retour avec Hilton pour aider le MHSC à ouvrir son compteur en L1 sur une semaine à 3 matchs à la maison (Lyon le 15, Angers le 20).
Paris aussi doit courir après les points dans un calendrier serré avant de se pointer à l’Allianz Riviera (Marseille demain, Metz le 16) pour défier l’actuel leader du championnat. C’est anecdotique, mais ça ravive les meilleurs souvenirs de l’exercice 2016-17, quand l’équipe de Favre était restée invaincue pendant onze journées. Le collectif de Vieira pourrait, lui, enchaîner un 14e match de L1 sans défaite à la Mosson. C’est dire si le pari est bon à prendre.