Nice-Matin (Cannes)

Chez vous, la Fête des voisins est-elle annulée ?

Si aucune décision préfectora­le n’a été prise en ce sens pour le moment, le bassin d’Antibes a pris le parti de ne pas célébrer la manifestat­ion. Contrairem­ent à Grasse età Cannes

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

On rebouche le rosé, on laisse les paquets de chips bien planqués. Pas le choix : cette année n’est décidément pas faite pour partager... Initialeme­nt prévue au 29 mai puis reportée au 18 septembre, l’immanquabl­e Fête des voisins manquera bel et bien au tableau 2020 dans le bassin antibois. Si à cette heure aucune décision préfectora­le n’a été prise pour annuler l’événement, les municipali­tés et riverains d’Antibes, Biot et Valbonne ont pris les devants – à Vallauris un arrêté sera pris dans les prochains jours pour reporter la manifestat­ion. Covid oblige, difficile d’imaginer la petite dame du troisième se retrouver collé serré dans le hall d’entrée avec le notaire du premier. Puisque se regrouper pour trinquer dans un espace restreint à côté du taboulé s’avère être la recette idéale d’un potentiel cluster. Impensable donc de revoir les scènes de joie auquel le rendez-vous a habitué chacun...

La solidarité... de loin

Distanciat­ion avec l’esprit de retrouvail­les donc, même pour les plus fervents organisate­urs. Preuve en est avec l’Antibois Manuel Babault, président du Comité d’animation et de défense des intérêts des Semboules (Cadis), qui dit regretter cette suppressio­n pourtant « nécessaire ». Comment renouer des liens sociaux distendus ? Voilà une grande question à laquelle s’attellent les associatio­ns sur le territoire. Trouver de nouvelles formes de rencontres ne faisant aucun barrage aux mesures barrières. Bref, un vrai casse-tête ! Si au Cadis l’équipe compte miser sur des activités en plein air avec théâtre au soleil ou encore ramassage de châtaignes, elle envisage également de dématérial­iser le loto au profit des enfants du quartier. S’adapter pour ne pas laisser la solidarité de côté, l’entraide sur le carreau. Un drôle de monde où pour prendre soin de l’autre il faut continuer à lui serrer la main de loin. Après avoir applaudi à leurs fenêtres au printemps, les voisins y trinqueron­t à distance en cette fin d’été. « Santé ! » n’aura décidément jamais résonné aussi fort que cette semaine...

 ??  ?? Contrairem­ent à l’an passé : cette scène de joie boulevard Albert-Ier à Antibes est désormais inimaginab­le entre voisins. (Photo archives C. T.)
Contrairem­ent à l’an passé : cette scène de joie boulevard Albert-Ier à Antibes est désormais inimaginab­le entre voisins. (Photo archives C. T.)

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