Clara Chantereau d’un rêve à l’autre
Pour son 1er concours, Clara Chantereau a fait jackpot en devenant Miss Cannes au Casino Barrière. Une forme de logique, elle qui se rêvait danseuse classique
La notoriété n’attend pas. Tout sourire, Clara Chantereau accepte de prendre la pose avec une cliente de la plage Barrière Le Majestic – où nous l’avons rencontrée hier. La veille, la jeune femme (18 ans depuis mars dernier) est devenue Miss Cannes au casino du groupe, succédant à Mélissa Ribolini, pour son tout premier concours de beauté. Heureuse, forcément, elle est revenue sur la soirée du sacre et ce « rêve de petite fille » qu’elle espère poursuivre le plus loin possible. Comme une petite revanche sur le sort, qui l’a privée de son « vrai » grand dessein : devenir danseuse classique. D’une scène à l’autre, il n’y a qu’un pas...
Cette première journée dans la peau d’une Miss ?
C’est un peu retombé mais ça a été beaucoup d’émotions. Je me suis couchée très tard, parce que ma famille était très émue et que, jusqu’à la fin, je ne m’y attendais pas. Mais c’était une belle expérience, j’ai beaucoup appris.
On a pu voir, entendre surtout, le soutien de vos proches.
Sur la vidéo, on voit ma mère qui crie, qui pleure [rires]. Elle a participé à Miss Suquet, puis Miss Cannes. Le matin de l’élection, elle a sorti son écharpe et m’a dit : “Il faut absolument que tu en ramènes une ce soir.”
Vous partiez donc confiante ?
Sincèrement, quand j’ai vu le potentiel des autres candidates, je ne me suis pas dit que j’avais forcément toutes mes chances. Pourquoi pas dauphine, mais Miss... Quand ils ont annoncé mon numéro, j’étais vraiment trop contente. Du coup, ma mère et moi avons mis nos deux écharpes côte à côte [sourire].
Le contexte sanitaire a-t-il ajouté du stress ?
Au départ, oui. Il y avait pas mal de monde sur place, on devait vite se changer, se préparer, donner le masque à la maquilleuse, faire attention à chaque geste. Mais ça a été très bien organisé, Manelle [Souahlia, Miss Côte d’Azur ] avec qui j’étais en contact depuis pas mal de temps, et Mélissa [Ribolini, Miss Cannes ] ont tout fait pour nous mettre à l’aise. Donc la tension de départ s’est vite envolée.
Vous parlez de votre maman. D’autres sources de motivation pour participer ?
Depuis toute petite, je suis devant la télé en décembre pour regarder Miss France. Puis, cette élection cannoise, c’est chez moi, dans la ville où je suis née, où j’ai fait mon parcours scolaire et artistique. Ça a du sens pour moi, ça me correspond vraiment.
L’élection va vous apporter une certaine notoriété et une exposition...
J’ai déjà reçu énormément de messages positifs sur les réseaux sociaux. J’en attendais quelquesuns mais pas ça. Après, je pense être prête, j’ai travaillé. Les organisations artistiques du Palais des Festivals m’intéressent beaucoup.
Et puis, il y a le Festival du film. Prête pour les marches ?
Je n’y avais jamais vraiment pensé avant, mais j’ai hâte, même s’il y a pas mal d’incertitudes avec la crise de la Covid. Je suis toujours un peu stressée avant mais, quand je suis sur scène, c’est vraiment ma maison. C’est là où je me sens le mieux.
Des projets pros ?
Je voulais absolument être danseuse classique. J’ai commencé à ans et, pour moi, c’était ça ou rien. J’avais réussi les auditions à la Tanzakademie de Zürich, l’une des meilleures du monde, mais l’inscription était bien trop chère et je ne voulais pas imposer cette charge à mes parents. J’ai donc passé mon diplôme au Conservatoire de Paris, mais j’ai eu pas mal de problèmes, entorse, tendinite, scoliose... J’ai dû arrêter. Je continue par plaisir mais je ne pourrais pas au niveau pro.
Ça a été dur à encaisser...
Énormément. J’ai arrêté un peu du jour au lendemain et je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire d’autre. Alors, quand je suis rentrée à Stanislas [établissement
scolaire privé de Cannes], je me suis focalisée sur mon niveau scolaire qui était assez catastrophique, vu qu’en sport-études, je n’avais que h de cours. J’ai beaucoup travaillé et j’ai eu mon Bac avec la mention TB. Aujourd’hui, j’ai trouvé un nouveau projet : j’aimerais travailler dans le yachting et je viens de signer un contrat de stage dans une grande agence.
D’autres centres d’intérêt ?
J’adore la musique classique. Je ne joue pas d’instrument mais dans le futur, peut-être... J’ai aussi une grande passion pour le théâtre, j’en ai fait un peu ; et j’ai un rêve mais je n’ose pas trop me lancer : le cinéma.
En attendant, il faut préparer le concours Miss Côte d’Azur...
Le octobre [le concours aura lieu le , au Centre Expo Congrès de Mandelieu-la-Napoule], on aura le nom des participantes et j’espère que mes deux dauphines [Sandy Ieni et Apolline Deregnaucourt] y seront. J’ai trop hâte. En étant vraiment proche du public hier [samedi], je pense avoir compris comment capter l’attention rapidement. Et, maintenant que j’ai réussi à persuader les gens de m’élire Miss Cannes, j’espère aller le plus loin possible.
Jusqu’au concours Miss France ?
Je n’y pensais pas mais, maintenant... C’est encore un peu tôt mais si je pouvais, ce serait incroyable. C’est vraiment mon rêve de petite fille, devant sa télé...