Marché de la Bocca : la grogne des évincés
Les commerçants qui n’ont pas été sélectionnés par la dernière commission d’attribution des places ont bloqué une nouvelle fois l’accès au marché. La mairie persiste et argumente
Fin janvier, ils étaient une quarantaine à bloquer à l’aube l’accès au marché de la Bocca. Empêchant les autres marchands de s’installer. Et imposant une médiation municipale d’urgence pour calmer le jeu. (voir notre édition du 19 janvier 2020). Samedi 19 septembre, rebelote. Vers 5 heures du matin, une poignée de commerçants historiques empêchaient à nouveau les autres négociants non sédentaires de déballer leurs marchandises. En bloquant les rues avec des camions. La raison de leur grogne n’a pas changé : ils sont évincés du marché de la Bocca. Mais aujourd’hui, ils ne sont plus que cinq à être dans ce cas. Avec une colère intacte.
«à% de nos revenus »
« On est là pour défendre nos métiers. Je sers la population de la Bocca depuis 1999. On m’a évincée car je dérange », dénonce Sabrina Majri qui tient un stand de prêt-à-porter. « Je suis révolté, je suis le plus ancien. Je suis au marché de la Bocca depuis 1986, plaide Ouahid Boussida. La Bocca, c’est 40 à 50 % de mon chiffre d’affaires. » Pour Souhila Youfsi et son mari qui ont chacun un stand, depuis 2004 pour lui et depuis 2011 pour elle, « c’est 60 à 70 % des revenus du foyer qui disparaissent ».
La déconvenue est grande pour ces marchands qui n’avaient pas été sélectionnés par la commission d’attribution des places de décembre. Commission qui s’est tenue dans le cadre de l’ouverture du nouveau marché de la Bocca après rénovation. « Or, ce n’est pas une création puisque le marché existait déjà. C’est un prétexte pour faire un tri » pointe Sabrina Majri.
Une braderie en attendant
Suite à leur coup de gueule et leur blocage de janvier et depuis le déconfinement, la mairie leur avait donné la possibilité de s’installer sur le boulodrome dans le cadre d’une braderie estivale, sous la tutelle de la FATEO. Mais cette opportunité est aujourd’hui terminée. La commission d’attribution du 10 septembre a donné son verdict. Sur la vingtaine de commerçants qui n’avaient pas été repris en janvier, une dizaine a été acceptée. Pas tous. Mardi, les commerçants évincés avaient rendezvous avec Christian Taricco, élu délégué au commerce et les responsables des foires et marchés. Mais ils n’ont pas obtenu satisfaction.
La dure loi du marché...