« On souhaite tirer le marché vers le haut »
Interrogée sur l’éviction de ces commerçants, la mairie ne manque pas d’arguments pour justifier ses décisions. Sur la forme d’abord. « On considère que la Bocca est un nouveau marché selon la délibération prise en . Donc on a souhaité renouveler toutes les candidatures des commerçants », rappelle Christian Taricco, élu délégué au commerce, foires et marchés.
Sur le fond, la mairie ne cache pas que ses exigences ont changé en matière de qualité. « On souhaite tirer le marché vers le haut à la demande des riverains qui se plaignent de la baisse de sa qualité, à la fois sur les produits et sur la présentation. On a mis en place formellement trois critères : présentation, qualité et diversité des produits, comportement et rigueur administrative. Certains ont fait des efforts et ont été retenus, d’autres non. Sur présents sur le boulodrome cet été, on en a repris ».
Violences
Mais il y a d’autres griefs à l’encontre des recalés : des problèmes de comportement. « Des agressions à l’égard des agents placiers ces dernières années. On a des rapports avec de la violence verbale et physique de certains. Intolérable
sur un marché ! » s’indigne Laurence Raljecvic, chef de service foires et marchés. Et de citer d’autres éléments négatifs : « employés non déclarés, absentéisme des titulaires des stands, problème de dépassement de métrage autorisé, défaut de propreté avec des cartons qui traînent... ». Néanmoins, la mairie ne leur ferme pas la porte définitivement. «Onleur a proposé le marché Gambetta, et ils pourront recandidater à la prochaine commission de fin d’année », indique Mathilde Bernard, directrice du développement territorial à Cannes.