Portraits de commerçants
Jusqu’à dimanche, dans la salle Saint-Esprit, certains des commerçants de la commune dévoilent leurs portraits confinés. Instants saisis par Sylvain Santoro
Du Noir et blanc pour un envers et endroit. La première exposition personnelle de Sylvain Santoro, lève le rideau sur les commerçants du village. Après avoir distillé ses images sur le site de la ville, le photographe transforme la salle Saint-Esprit en galerie, jusqu’au 4 octobre. Cuisiniers, bijoutiers, pâtissiers, qui sont-ils derrière la devanture ? Quelles sont les personnes et plus encore, les personnalités qui ouvrent, jour après jour, leur négoce, énergie vitale d’un village. Passer de l’autre côté de la vitrine, du comptoir ou des fourneaux, c’était le désir de ce jeune homme qui aime à dévoiler l’essence humaine. Cible atteinte en plein coeur. Ceux qui ont bien voulu, prendre la pose, au milieu des pierres ancestrales et de la pénombre, du dortoir des moines, ont, entre deux fous rires, trois questions, quelques grains de poussières et des flashs, laissé capturer bien davantage que leurs visages.
Portraits, en noir et blanc uniquement, dichotomie pour jouer sur les nuances, extrapoler la sensibilité, capter la profondeur. Le professionnel n’a eu qu’une exigence envers ses modèles d’un court moment, venir avec un objet, une plante, un accessoire pour symboliser leurs activités. Subtile technique pour éviter la stature figée, libérer le mouvement et faire parler les clichés au premier regard. Oublié la timidité devant l’objectif, face au savoirfaire d’un artiste qui intercepte et immortalise une complicité évidente, une passion ancrée ou tout simplement des hommes et des femmes derrière leur métier.