Cliiink : des bons plans pour se mettre au verre
Le dispositif qui permet de gagner des remises chez les commerçants en triant le verre porte ses fruits : les habitants de l’agglomération déposent de plus en plus de contenants dans les bornes
Depuis l’arrivée de Cliiink dans l’agglomération grassoise – la première du département à l’avoir mis en place en juillet 2018 – le dispositif ne cesse de faire des adeptes. Le principe ? Déposer ses contenants en verre dans des bornes connectées, cumuler des points qui deviennent des bons d’achat à dépenser chez les commerçants locaux (lire ci-contre.) « C’est une solution ludique et pédagogique qui permet d’inciter les gens à trier, d’apporter du pouvoir d’achat, de redynamiser l’activité des commerçants, et même de faire des dons à des associations », énumère Nicolas Cletien, chargé de mission pour l’optimisation de la collecte sélective, et coordinateur des ambassadeurs du tri.
« Un levier pour inciter les personnes àtrier»
130 bornes ont été installées sur les 11 communes de l’agglo. « On les déplace selon les besoins. Pour les mettre, par exemple, dans les zones d’activité, notamment aux Bois de Grasse, à Sainte-Marguerite ou sur les parkings de centres commerciaux. Nous renouvelons aussi au fur et à mesure les bornes afin qu’elles soient accessibles aux personnes à mobilité réduite et aux enfants. »
La ville de Grasse, mauvaise élève en matière de tri, a ces derniers mois rattrapé son retard : « avant l’installation de Cliiink, les habitants recyclaient en moyenne 12 kilos de verre par an. Depuis, on est passé à 16,5 kilos. »
Sur l’ensemble de l’agglomération, le chiffre est passé de 24 kilos par an et par habitant à 30,5.
« On remarque aussi des changements de comportements : les gens achètent par exemple plus de pots de yaourt ou jus de fruits en verre pour gagner des points. C’est aussi un levier pour inciter certaines personnes qui ne faisaient pas du tout de tri. Et c’est un cercle vertueux car ils se mettent aussi à trier les autres flux. » Les commerçants bénéficient aussi de ce système ;
11 500 « remises » ont été utilisées pour un montant de près de 35 000 euros.
« Et pour chaque tonne de verre collecté – 3 008 en 2019 par exemple – l’agglomération reverse 3,05 euros à la Ligue contre le cancer », précise encore Nicolas Cletien. Bon pour la solidarité, le porte-monnaie, et pour l’environnement : « la collecte de ces 3008 tonnes a permis d’éviter de rejeter 1255 tonnes de C02 l’an dernier ! »