Jacques-Dolle : les lycéens sensibilisés au handicap
Changer les regards. Bander les yeux pour mieux les ouvrir. Aborder un sujet qui les touche de loin comme de près. Lundi, le lycée Jacques Dolle d’Antibes a ouvert ses portes au Centre Azuréen de Para Taekwondo (CAPT) pour une journée de sensibilisation au handicap.
Une partie théorie, d’abord. Puis une autre plus pratique, ensuite, histoire d’éclairer des dizaines de lycéens sur la question. « Certains élèves sont super intéressés, se réjouit LaureAnne Seytor, co-fondatrice du CAPT et animatrice de la journée. Certains posent des questions, d'autres ont peur du handicap et ne veulent pas monter dans un fauteuil en pensant que ça porte malheur... Ils jouent le jeu, c'est intéressant. Ils se disent que ce n'est pas si facile que ça. »
Les jeunes tendent l’oreille. Semblent presque inhibés au moment de répondre aux premières questions.
Mise en situation
« C’est interactif », rappelle Laure-Anne Seytor afin d’inciter les élèves à prendre part au débat. Finalement, tous semblaient attendre la mise en situation. La concrétisation. Dans le gymnase de l’établissement, trois ateliers sont proposés aux jeunes qui se relaient. Ils sont motivés. Curieux. Dynamiques. Jouent le “jeu” sans retenue.
Au programme, un parcours à réaliser les yeux bandés, un slalom en fauteuil roulant ainsi qu’une initiation de taekwondo les bras attachés.
« C'est une bonne idée de nous apprendre ce genre de choses, c’est compliqué de comprendre la vie des gens en situation de handicap, reconnaît Majandra Chauveau, l’une des élèves. Je me rends compte qu’il faut de l'expérience pour apprendre à utiliser un fauteuil roulant. Même marcher les yeux bandés, c'est compliqué. » L’association doit remettre ça dans plusieurs établissements du département.