Le Bel Âge chouchoute ses séniors en période de crise
Les aînés cannois peuvent compter sur Cannes Bel Âge pour les motiver et les soutenir face à la Covid-19. La structure multiplie les initiatives et les ateliers qui font du bien au moral
La solitude tue sûrement plus que la Covid. » Laurent Toulet, directeur de Cannes Bel Âge, est catégorique : « bien vieillir, c’est être en mouvement. Dans sa tête grâce au lien social, mais aussi physiquement. » Depuis le début de la crise sanitaire, la structure – qui compte près de 14 000 adhérents ! – redouble d’efforts pour chouchouter les séniors. « Certains ont beaucoup souffert de la période de confinement. Il y en a par exemple qui ont pris leur retraite sur la Côte d’Azur et sont loin de leurs familles. On constate qu’ils ont beaucoup de plaisir à revenir ! C’est comme une deuxième famille, mais aussi l’occasion de se faire des amis. »
Jeux de cartes et danse suspendus
En plus de la réouverture des restaurants dans les huit clubs et des excursions à la journée, les 90 ateliers (culture, sport, loisirs, langues, travaux manuels, informatique...) reprennent petit à petit. « Les activités sont organisées en plein air lorsque le temps le permet. » Seules restrictions, les jeux de cartes et les cours de danse, toujours suspendues.
« Chaque année nous organisons au mois de juin une grande journée d’inscriptions au gymnase du lycée Carnot. Ce n’était pas raisonnable pour cette saison, nous avons donc proposé de reconduire les inscriptions automatiquement et sur les 1 489 personnes inscrites l’an dernier, 1 115 sont toujours là. » Une légère baise due à la crainte du virus... « et au port du masque, que certains refusent. » Cannes Bel Âge a évidemment pris toutes les mesures nécessaires pour rassurer les adhérents. Aménagement des clubs, de l’espace prévention et du siège social avec sens de circulation, parois en plexiglas, bornes de distribution de gel et prise de température.
Aucun décès dû à la Covid-
« Nous n’avons eu à déplorer aucun cas grave ni aucun décès », se réjouit le directeur, qui peut compter sur le soutien de la nouvelle présidente, Laurence Peirano.
« Cela nous a montré plusieurs choses : la belle mobilisation des équipes, qui ont été présentes au plus fort de la crise. Mais aussi une accélération du numérique (lire ci-dessous), et des règles d’hygiène plus strictes. Un exemple ? Se laver les mains régulièrement a permis de diviser par quatre le nombre de gastro-entérite ! Nous allons aussi lancer une grande campagne de vaccination contre la grippe avec, pourquoi pas, des médecins présents dans les clubs pour faciliter l’accès aux adhérents qui le souhaitent. »