« Ce n’est pas le premier réflexe »
Devant la gare de Breil-sur-Roya, François et Claudine grimpent dans la structure mobile de la Macif. « Pour signaler les dégâts pour la suite. Au cas où. » Ils ne déplorent qu’une conduite d’eau emportée, en partie réparée. Ce couple de sexagénaires effectue les démarches requises, mais ne se lamente pas. « Nous, on est vivants, et on n’a pas perdu notre maison... »
Chaque jour, les équipes de cette compagnie d’assurance reçoivent ainsi leurs sociétaires touchés par la tempête Alex, dans la Roya comme la Vésubie. « Nous leur avons envoyé des SMS pour les informer des déclarations qu’ils devaient faire. Ce n’est pas forcément le premier réflexe qu’ont les gens, avec ce qu’ils ont vécu... », remarque Charles Pellotieri, délégué des sociétaires pour la Macif. Objectif affirmé : faciliter les démarches dans ce contexte hors norme. Avec ce point d’accueil mobile et des délais rallongés,
« pour laisser de l’amplitude ».
Les problématiques ? « C’est très varié. Ça peut être une voiture, une maison, l’arbre tombé sur la toiture ou sur la clôture... et parfois, ce sont des personnes. Là, c’est plus compliqué. » Face à la détresse et à l’urgence, la Macif a mis en place des dispositifs de relogement, des aides pour les biens de première nécessité, un accompagnement psychologique (..) et un numéro pour la déclaration de sinistres (....). En cas de signalement de gros dégât, un expert se rend sur place. «À lui de faire le tri entre les sinistres majeurs et de moindre importance », explique un inspecteur Macif. À lui, aussi, de prendre en compte l’aspect psychologique « pour ceux qui ont tout perdu. »