Dette : la Ville poursuit la réduction des emprunts toxiques
L’assainissement des finances est un des chevaux de bataille de la ville de Grasse qui continue de fournir des efforts pour diminuer la dette. Lors du conseil municipal du 7 juillet, une délibération traitait du remboursement anticipé de deux emprunts contractés avec Dexia Crédit Local et de leur refinancement. Le premier, contracté en franc suisse était directement exposé aux variations du taux de change avec l’euro, rendant sa position spéculative. Le montant du capital restant dû de cet emprunt, après règlement de la dernière échéance du 1er septembre, était de 328 275 francs suisse.
« La restructuration apparaissait clairement profitable pour la Ville, a exprimé Jérôme Viaud en préambule du conseil municipal. Elle lui permettait de sortir d’une ligne hors charte spéculative tout en réduisant le coût de revient du financement résiduel. La Ville a pu ainsi sortir d’une ligne en franc suisse au taux de 3,90 % pour la remplacer par une ligne en euros, de réduire le taux nominal de l’emprunt de refinancement de 0,55 % à 0,45 %, diminuer le volume de la perte de change de 84 000 à environ 81 000 euros, et améliorer le coût de revient de financement de 36 % à 30,07 % et permettre une économie sur charge financière résiduelle d’environ 14 000 euros. » Pour le second emprunt, a également pu sortir d’une ligne en taux fixe de 4,68 % au profit d’une ligne à 0,74 %, améliorer le coût de revient et réduire la charge financière résiduelle de plus de 250 000 euros. Ces opérations ont permis d’obtenir une économie sur les charges financières de près de 290 000 euros.
Les emprunts dits « toxiques » représentaient près de 23,5 millions d’euros de la dette à la fin de l’année 2013. Ils seront estimés à environ 5 millions à la fin de l’année 2020, soit une réduction de près de 80 % de leur volume.