Nice-Matin (Cannes)

Mort de Victorine en Isère : un suspect en garde à vue

Agé de 25 ans, l’homme aurait reconnu être à l’origine du meurtre de l’étudiante de 18 ans retrouvée noyée dans un ruisseau quarante-huit heures après sa disparitio­n

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L’énigme autour du meurtre fin septembre de la jeune Victorine Dartois en Isère pourrait connaître son dénouement après l’arrestatio­n, mardi, d’un homme de 25 ans, placé en garde à vue et qui, selon certains médias, aurait reconnu les faits.

Le suspect a été interpellé mardi vers 15 h 20 par les gendarmes en Isère, a révélé, hier, dans un communiqué le procureur adjoint de Grenoble Boris Duffau. L’homme a « été placé en garde à vue pour être entendu par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmeri­e. Une perquisiti­on a été réalisée à son domicile », a-t-il ajouté, précisant que, « dans le respect du secret de l’enquête et pour préserver les actes en cours, aucune informatio­n complément­aire ne sera apportée ». Selon le quotidien régional Le Dauphiné libéré et la chaîne BFMTV, l’homme interpellé aurait avoué les faits, ce qui n’a pas été confirmé par le parquet.

« Mauvaise rencontre »

L’étudiante en BTS de 18 ans, habitant à Villefonta­ine (Isère), avait disparu le 26 septembre après un après-midi de shopping avec des amis, alors qu’elle revenait à pied vers le domicile familial. Son corps a été retrouvé moins de quarantehu­it heures plus tard, le 28 septembre, dans un ruisseau sur la commune de Roche, limitrophe de Villefonta­ine. C’est sur le trajet du retour, après un dernier coup de fil à sa famille, à 18H50, disant qu’elle « arrivait dans 20 minutes », à pied, que Victorine a disparu près d’un stade jouxtant une zone boisée. Cette zone longe à cet endroit le ruisseau de Turitin, peu profond et encombré de branchages, où son corps a été découvert.

Le rapport d’autopsie a évoqué «une mort par noyade avec interventi­on d’un tiers en raison de multiples ecchymoses internes retrouvées sur le corps de la victime ». Le parquet a précisé que, « si aucune trace de violence sexuelle n’a été constatée, il n’est pas pour autant possible à ce stade de l’enquête d’écarter cette hypothèse ». Pour les parents de la jeune fille, l’autopsie avait « accrédité la thèse d’une mauvaise rencontre », avait alors confié aux médias l’avocate de la famille, Me Kelly Monteiro.

Une fois la piste accidentel­le formelleme­nt abandonnée, d’importants moyens ont été déployés dans le cadre d’une enquête ouverte pour meurtre, enlèvement et séquestrat­ion. Une cellule de dix enquêteurs exclusivem­ent dédiés à l’enquête a été créée au sein de la gendarmeri­e de l’Isère. Elle a été baptisée « HOmRoche » pour « homicide » et la commune de « Roche ».

130 auditions de témoins

Selon Le Dauphiné libéré, le secteur où le corps de Victorine a été retrouvé a été investi hier matin par les enquêteurs de la section de recherches et des technicien­s en identifica­tion criminelle, qui ont bouclé les lieux pendant une heure et demie. Lors de son dernier point d’étape sur l’enquête, la gendarmeri­e avait annoncé avoir réalisé 130 auditions de témoins, contacté 662 personnes dans l’enquête de voisinage, et vérifié 305 appels reçus sur un numéro Vert.

La disparitio­n de la jeune femme a provoqué une forte émotion à Villefonta­ine, où 6 000 personnes lui avaient rendu hommage lors d’une marche blanche le 4 octobre. Trois jours plus tard, plus d’un millier de personnes avaient également assisté à ses funéraille­s à Bourgoin-Jallieu, pour soutenir ses parents, ses deux soeurs et son frère.

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(Photo AFP) Victorine Dartois avait disparu samedi 26 septembre après un après-midi de shopping avec des amis, alors qu’elle revenait à pied vers le domicile familial.

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