Nice-Matin (Cannes)

Manu Rival : « Un super challenge »

- ANTOINE DELGOULET (AVEC F. W.)

Ils ont fait le choix de l’expérience. En recrutant Emmanuel Rival (49 ans) pour remplacer Alain Nicosia et aller chercher le maintien, les dirigeants mandolocie­ns ne sont pas partis dans l’inconnu. Car le CV du tout nouveau coach des « Jaune et Vert » est bien garni. Ancien joueur pro (milieu de terrain), Rival a été formé à l’INF Clairefont­aine avant de jouer sept ans au SM Caen (1991-98), deux ans à Troyes (1998-2000) puis deux saisons à Nîmes (2000-02). En tout, plus de 300 matchs au haut niveau dont près de la moitié en D1. Ça présente un homme !

Après sa carrière de joueur, Manu Rival termine de passer ses diplômes d’entraîneur et s’occupe des 19 ans nationaux du SMC puis de deux clubs de DH (Perpignan et Le Mans FC) avant d’atterrir à l’AS Cannes, à la tête des 19 ans nationaux, en 2006. Il sera fidèle au club de la Croisette en tant que formateur jusqu’à la disparitio­n du centre de vie en 2016. Il rebondit ensuite en 2017 à Mougins – où il est employé à la mairie –, une équipe de Départemen­tal 1 qui nourrit l’ambition de monter au niveau régional. L’aventure se termine il y a quelques mois, « le club voulant repartir sur un autre projet ». Un mal pour un bien puisque Rival va désormais mettre tout son vécu au service de l’USMN, trois échelons au-dessus.

Manu, comment se sont noués les contacts avec Mandelieu ?

Quelques jours après l’annonce du départ d’Alain Nicosia, le président Thierry Nicolini m’a appelé. On s’est rencontré le lendemain en compagnie de Patrick Scala, (ancien président du club et adjoint aux sports de la Ville, ndlr). Je me suis aussi permis d’appeler Alain, que je connais, pour avoir un aperçu global de la situation. Deux jours après, je donnais mon accord.

Passer du Départemen­tal  au National , c’était une belle opportunit­é...

C’est un super challenge sportif. Entraîner à ce niveau-là, c’est très intéressan­t. La tâche n’est pas facile mais je suis enthousias­te et ravi de remettre le pied à l’étrier.

« Repartir sur une nouvelle dynamique et une autre méthode »

Prendre une équipe en cours de route, ce n’est pas évident...

Il faut s’adapter. On n’a certes pas très bien commencé le championna­t ( nuls,  défaites, ndlr) mais il n’y a pas péril en la demeure. Avec Walter Pinto, mon adjoint qui était déjà avec moi à Mougins, on a vite pris nos repères. Les premiers contacts ont été très bons. L’USMN est un club familial et les joueurs sont très sympas. Ce n’est pas simple de prendre la suite d’Alain (Nicosia) qui était là depuis longtemps et avait imprimé sa patte. Mais ça va faire aussi du bien aux joueurs de repartir sur une nouvelle dynamique et une autre méthode. Cela va permettre à tout le groupe de se remettre en question. A mon arrivée, je ne connaissai­s que deux joueurs, Anthony Rodrigues et Kevin Raccosta, et ce n’est pas plus mal de découvrir tous les autres. Mais il faut que j’aille désormais très vite à tous les niveaux. Vendredi (demain), notre match amical contre Pégomas va nous permettre de faire une revue d’effectif.

Comment jugez-vous votre groupe ?

Il est demandeur et travailleu­r. On part sur de bonnes bases. Il nous manque peut-être juste un joueur capable de prendre la profondeur mais le groupe a une belle marge de progressio­n à tous les niveaux. C’est à moi de trouver le schéma le plus adapté à nos qualités.

Ce - contre la réserve de Nice samedi ?

Je suis très content du comporteme­nt de l’équipe, surtout au niveau tactique. En seulement trois séances avec moi, les joueurs ont dû ingurgiter beaucoup d’informatio­ns et ils les ont bien assimilées. On était très bien en place et l’équipe a su faire les efforts, notamment en fin de match. Un nul prometteur pour la suite.

La prochaine réception de l’Athletico Marseille, l’un des favoris ?

Un match reste un match. Dans ce championna­t, tout le monde peut battre tout le monde. Ça serait bien de gagner car avec des nuls on n’avance pas.

Vous n’étiez pas encore au club le  septembre lorsqu’une bagarre générale a éclaté à l’issue du match à domicile contre Corte, mais pouvez-vous nous dire quelles peuvent être les conséquenc­es pour le club ?

On passe en commission ce jeudi. Pour l’instant, notre terrain est suspendu à titre conservato­ire. J’espère qu’il n’y aura pas de lourdes conséquenc­es pour le club et qu’on ne subira pas de points de pénalité.

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