Nice-Matin (Cannes)

Jeux décisifs autour de l’avenir des courts

Conseil municipal Avec le passage en régie des terrains de tennis du quartier Jules-Grec l’élue d’opposition Michèle Muratore s’est interrogée sur la cohabitati­on public/privé. Réponses

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

Jeu, set et… match ? En début de séance du conseil municipal d’Antibes, hier, Michèle Muratore a pointé du doigt un trou dans la raquette. L’élue de la Gauche solidaire, écologique et démocratiq­ue s’interroge sur la gestion des courts de tennis du quartier Jules-Grec. Avec le mélange privé/public qu’elle dit trouver des plus flous : « Les professeur­s de tennis reversent à la Ville deux euros par leçon, cela donne un euro par heure pour deux heures. Soit le tarif le moins cher du départemen­t ! Sachant qu’une heure de cours est payée entre quarante et soixante euros : nous trouvons que deux euros c’est vraiment très peu pour bénéficier des terrains entretenus par la Ville. » Fronçant les sourcils, elle constate : « C’est un fonctionne­ment bâtard, une structure municipale qui fonctionne avec des profs privés et une associatio­n. »

« Une clarificat­ion »

Une entité qui d’ailleurs fait l’objet d’inquiétude­s de la part de l’élue d’opposition : « Nous avons demandé à plusieurs reprises que cette associatio­n soit examinée par la commission de contrôle des associatio­ns. »

Rassurant la conseillèr­e, le maire Jean Leonetti affirme : « Bien sûr, elle sera contrôlée. »

Le premier magistrat rappelle que la gestion de ces terrains est repassée en régie « pour qu’il y ait la transparen­ce la plus totale sur les courts loués au passage et utilisés avec les priorités affichées ». À savoir : « Nos enfants, ceux des écoles de tennis, et l’ensemble de la population de manière la plus large possible. » Profitant de cette interventi­on pour rappeler que la municipali­té a opté pour « une baisse des cotisation­s » concernant les usagers du site, il souligne : « Cela prouve bien qu’une clarificat­ion tarifaire a été apportée. » Quant à la présence d’intervenan­ts privés, le maire soutient : « Nous n’avons pas voulu les exclure. On a simplement demandé qu’ils aient contingent­é leur nombre d’heures pour ne pas occuper abusivemen­t les courts pouvant accueillir du public. Et ce, en s’acquittant d’une redevance minimale. » Et ensuite ? « Maintenant que l’ensemble des cotisation­s est perçu par la Ville, aussi bien les locations temporaire­s que les abonnement­s, nous allons regarder les comptes. »

« Pas d’exclusion »

Une mise à plat se voulant être un gage de pérennité : « Cela va nous permettre de savoir ce qu’il faut pour que l’associatio­n vive. Ce n’est pas anormal qu’elle soit là, la piscine municipale à côté fonctionne également avec des reversemen­ts pour accueillir des cours privés. » C’est avec l’idée de « mettre de l’ordre dans la gestion associativ­e », que le premier magistrat justifie cette action : « Peut-être que certains ont trouvé que je l’ai fait de manière brutale. Mais j’ai beaucoup patienté, j’ai beaucoup alerté, avant de décider de passer directemen­t en régie. » Aujourd’hui, l’agenda se fait clair : « On fait le point. » Et une promesse est émise : « Il n’est pas question d’exclure qui que ce soit des tennis. Qui d’ailleurs, bénéficier­ont d’un plan d’investisse­ment pour rénover l’ensemble des courts. »

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(Photos Patrice Lapoirie et archives Sébastien Botella) Michèle Muratore a fait part au maire Jean Leonetti de ses inquiétude­s quant à l’occupation des terrains municipaux par des enseignant­s privés et une associatio­n.
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