Nice-Matin (Cannes)

« J’attache beaucoup d’importance à l’écriture »

Originaire d’Uzès dans le Gard et âgé de 24 ans, Théo Griffiths a remporté la première édition du Prix Jeune Audiberti, qui lui a été remis hier à Anthéa

- PROPOS RECUEILLIS PAR JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

Théo Griffiths, originaire d’Uzès dans le Gard, n’a pas encore 25 ans (il les fêtera en décembre prochain). Mais il rêve déjà de devenir écrivain. Ça tombe bien, il vient de remporter le Prix Jeune Audiberti, premier du genre – qui lui a été remis hier à Anthéa. Un concours littéraire qui reposait sur une contrainte, « Écrivez musclé, écrivez avec vos poings », comme le conseillai­t autrefois Jacques Audiberti au jeune chanteur Claude Nougaro.

Comment avez-vous appris l’existence du Prix Jeune Audiberti ?

J’ai eu vent de ce concours par la boîte mail de mon université. C’est le premier concours auquel je participe (il attend les résultats d’un second concours dans les semaines à venir). Quand on aime écrire et qu’on est jeune, il n’y a pas tant d’opportunit­és que cela pour être lu. Justement, c’était l’opportunit­é parfaite.

C’est quelque chose que vous recherchie­z ?

Pas forcément, mais quand l’occasion s’est présentée, j’ai sauté dessus. J’adore écrire, lire. Et j’attache beaucoup d’importance à l’écriture.

C’est un exutoire ?

C’est la meilleure manière que je trouve pour exprimer ce qu’il y a en moi. Je suis nul en dessin, en peinture ou en musique. J’ai peut-être un petit talent pour la littératur­e alors j’essaie de donner le maximum quand j’ai la chance de le faire.

Pouvez-vous nous parler du texte que vous avez écrit ?

C’est un texte de dix ou onze pages. Nous avions une limite de mots. C’est quelque chose d’abouti. J’ai décidé d’écrire un poème, avec des passages en prose et d’autres en vers. C’est un peu abstrait. J’ai décidé d’écrire sur les sensations, les émotions journalièr­es qu’une personne quelconque peut éprouver dans une ville du sud de la France. Surtout en été. Ça se focalise sur plusieurs personnage­s, chacun étant dans une sphère émotionnel­le et dans une situation particuliè­re. Qu’il s’agisse d’une vieille dame, d’un homme d’âge moyen ou d’une jeune fille.

Pourquoi cette trame ?

J’ai beaucoup d’amour pour la ville dans laquelle j’ai grandi : Uzès, dans le Gard. Même si je ne la mentionne pas explicitem­ent dans le texte, c’est un peu elle que j’imaginais en écrivant. Mais je fais bien attention de ne pas la mentionner parce que je veux que chaque lecteur puisse déambuler dans la ville de son propre imaginaire.

Le tout, sur le thème « Écrivez musclé, écrivez avec vos poings »

C’est atypique mais ça ne m’a absolument pas effrayé. Pour être honnête, je ne l’ai presque pas respecté. J’étais assez libre dans ma démarche et je voulais vraiment écrire avec mon propre style et mes propres idées. C’est Audiberti qui avait conseillé Claude Nougaro ainsi. Je connais un peu le style Audiberti et je savais aussi que mon style avait quelques affinités avec le sien.

Premier concours et premier prix. Quel sentiment domine ?

Je suis forcément content et fier. C’est difficile à dire mais je pense que c’est pour moi, et mon rêve de devenir écrivain, une étape importante. Je suis lu par des gens qui sont du milieu de l’édition. Ça me donne confiance en moi. Même si je pensais faire quelque chose de bien avant, il y avait toujours un doute. Et ce regard extérieur est primordial.

Retrouvez le lauréat du Prix Audiberti 2020, Frédérique Vitoux, dans les pages magazine de demain.

 ?? (Photo Patrice Lapoirie) ?? Théo Griffiths,  ans, a remporté le Prix Jeunesse Audiberti .
(Photo Patrice Lapoirie) Théo Griffiths,  ans, a remporté le Prix Jeunesse Audiberti .

Newspapers in French

Newspapers from France