Le piano de Stella Almondo au service de la solidarité
La virtuose cannoise donne aujourd’hui, en compagnie de David Lévy, un concert dont les bénéfices iront à la reconstruction d’une école de Beyrouth et aux sinistrés de la Roya
Émue en voyant les images terribles de l’École des Frères Saint-Joseph à Achrafieh quasi détruite par la tragique explosion qui a endeuillé Beyrouth et le Liban, la jeune pianiste Stella Almondo a décidé de mettre son talent au service de cette cause en organisant avec le soutien de la ville de Cannes, un concert de solidarité pour le Liban qui sera donné ce samedi 17 octobre 2020 à 20 h à l’espace Miramar et auquel participera aussi le pianiste David Levy. L’intégralité de la recette sera reversée à l’association monégasque « Les Amis du Liban », pour venir en aide à cette école. L’association a décidé de partager les bénéfices de cette soirée pour soutenir les sinistrés de la Vallée de la Roya. Rencontre.
Comment avez-vous eu cette idée ?
Lorsqu’est arrivée cette catastrophe, j’ai pensé immédiatement à tous ces enfants qui ne pouvaient plus fréquenter leur école détruite par l’explosion. J’avais eu l’occasion de me produire déjà pour l’association monégasque « Les Amis du Liban » et j’ai donc proposé à sa présidente Boubou Hallani d’organiser ce concert pour soutenir cette cause. Cet appel à la solidarité a été formidablement suivi par la ville de Cannes qui nous offre la salle Miramar, par Jacques Coquelin qui met généreusement un piano à notre disposition et par David Lévy qui est professeur au conservatoire de Cannes. Cela me fait doublement plaisir car cela va se passer ici dans «ma» ville puisque je suis mes études en troisième à l’Institut Stanislas.
Qu’avez-vous choisi d’interpréter ?
Je jouerai le 3e mouvement de la sonate « Clair de Lune » de Beethoven, « L’isle Joyeuse » de Debussy et l’Andante spianato et la grande polonaise de Chopin, qui sont des oeuvres que j’adore. David interprétera des variations de Bach, l’Impromptu opus 90 n°3 de Schubert et le Prélude et Fugue n° 24 opus 87 de Chostakovitch. Ainsi que quelques surprises à quatre-mains…
Que représentent le piano et la scène pour vous ?
Ils sont mon univers de prédilection. J’ai toujours été passionnée par le piano. Lorsque je suis sur scène, ce n’est que du bonheur d’abord parce que je joue avant tout ce que j’aime tout en apprenant aussi à aimer tout ce que je dois interpréter. Ensuite parce que j’apprécie de pouvoir partager cette joie de la musique avec le public. Les applaudissements sont ma plus belle récompense. La musique est un voyage dans les émotions, la partager est une chance et la chose la plus belle à vivre. Elle peut être aussi consolatrice.
Comment gérer cette passion ?
Je travaille mon piano entre trois et six heures par jour tout en continuant mes études générales ce que je considère comme important. J’apprends à travailler, à connaître et à apprivoiser mes émotions. Ce bonheur me fait oublier les sacrifices et les contraintes qui font partie de ma vie de future concertiste. C’est formidable de pouvoir fréquenter au quotidien ces compositeurs qui me touchent au coeur et de pouvoir offrir aux autres de la joie et parfois du réconfort. Pour moi tout cela est naturel et je le vis intensément en mesurant la chance que j’ai.
40€. Concert organisé dans le respect des consignes sanitaires Covid-19. Rés. au 06.43.91.23.58. ou weezevent.com/concert-solidarite-liban