Bellamy prend le pouls du tourisme azuréen
Tête de liste des Républicains alors en campagne européenne dans les Alpes-Maritimes, François-Xavier Bellamy avait promis, en 2019, de revenir une fois élu, pour s’imprégner du terrain. C’est chose faite. À l’invitation du député LR antibois Eric Pauget, l’eurodéputé est venu rencontrer, hier à Juan-les-Pins, une quinzaine de professionnels du tourisme en souffrance, réunis autour de Henry Mathey, président départemental de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie. Objectif : entendre leur détresse et la relayer à Bruxelles, « pour que l’Union européenne mette en oeuvre, au plus vite, les leviers destinés à les aider ». Parmi ceux-ci, le plan de relance de 750 milliards acté en juillet, dont 40 milliards devraient revenir à la France. François-Xavier Bellamy espère que les premières espèces trébuchantes pourront être versées dès janvier, « avant qu’il ne soit trop tard et sans contraintes excessives que veulent imposer certains, dont Les Verts, qui en limiteraient les effets ».
Besoin d’harmonisation
Pour faire revenir la clientèle européenne et lutter contre les distorsions de concurrence, les professionnels du tourisme aspirent aussi à une « harmonisation des règles » de l’espace Schengen en matière d’évaluation de la situation sanitaire. Elle pourrait se matérialiser, par exemple, par une généralisation des tests à l’aéroport, de manière à renforcer la confiance des visiteurs. François-Xavier Bellamy s’est de son côté employé à défendre l’Europe, qui a déjà investi près de 3 milliards dans la recherche d’un vaccin antiCovid et qui va, par ailleurs, aider les vallées sinistrées par la tempête Alex, à travers son fonds de solidarité : « Une demande commune de subvention avec l’Italie est en cours, pour une aide qui pourra se monter jusqu’à 500 millions, au terme d’une procédure rapide. » Ancien ministre des Affaires européennes, le maire d’Antibes Jean Leonetti a, lui aussi, martelé sa conviction que « l’espace européen est un enjeu majeur pour l’avenir de la France et que la crise sanitaire peut nous réconcilier avec une Europe puissante ».
L’hypermarché, comme le symbole d’un monde consumériste à la dérive. Comme un concentré de tous nos maux, « un lieu politique qui donne à voir les impasses et les malaises contemporains ». Clémentine Autain, députée insoumise de Seine-Saint-Denis, fait de ce « lieu de toutes les promotions, où la caissière attend toujours la sienne » le miroir grossissant des tares d’une société adossée au profit : exploitation humaine, liberté surveillée, gaspillage, inégalités territoriales… « L’obsession de l’abondance et de l’immédiateté alimente inlassablement la fatigue et le stress comme elle accroît le dérèglement climatique, la déforestation et la disparition des espèces », rougne-t-elle, taclant au passage un greenwashing qui vend du trompe-l’oeil, tel ce jambon garanti % naturel, issu pourtant de porcs toujours élevés hors-sol dans un bâtiment sur caillebotis.
« L’hypermarché matérialise la folie capitaliste et productiviste, dans un double jeu qui consiste à tirer vers le bas les revenus du travail et à créer des besoins artificiels », résume Autain. Qui invite à « rompre le lien entre le plus et le mieux » età « partager la richesse et l’emploi ». Ses remèdes sont ceux de sa famille politique : hausse des minimas sociaux, revenu garanti, partage du temps de travail, y compris au service d’une égalité réelle des sexes pour alléger « la double journée des femmes ». Plutôt que de culpabiliser les particuliers, elle appelle aussi à des mesures macro-économiques « pour s’en prendre à la centaine d’entreprises productrices d’énergies fossiles responsables de % des émissions de dioxyde de carbone dans le monde », selon l’ONG Carbon disclosure project. Il faut, dit-elle, augmenter les salaires non en faveur du pouvoir d’achat mais du « pouvoir vivre », et revoir nos modes de production à l’aune de l’épanouissement plus que de la croissance.
A gauche en sortant de l’hypermarché, Grasset, 154 pages, 14,90 euros.