Le projet d’un réseau pour la Carf
Triste coup du sort : la commune de Breil-sur-Roya avait prévu de se doter d’une réserve communale de sécurité civile peu avant la tempête Alex.
Le août, en effet, Sébastien Prevost était monté dans le village de la Roya pour préparer la création de la deuxième RCSC de la Communauté de la Riviera française(Carf)–lapremière dans la vallée. Car l’objectif du coordinateur départemental est clair : avoir du personnel formé à la gestion de crise partout sur le territoire de l’agglomération, « pour pouvoir monter en puissance rapidement » via une mutualisation des moyens.
De son point de vue, ou bénévoles par commune suffiraient déjà pour organiser des missions efficaces en cas de problème. Des personnes concentrées sur la gestion des risques, fines connaisseuses de leur territoire, pouvant facilement faire le lien avec les équipes municipales pour agir vite. Et bien.
« Mon rôle c’est de montrer l’importance des réserves. J’aimerais faire de la Carf un exemple pour le reste du département. L’idée c’est de venir en appui aux équipes municipales, elles ont déjà tellement de choses à gérer... Elles ne peuvent pas être partout, c’est trop dur. Nous, on est là pour rabâcher ce qui doit être fait. » D’autant que les catastrophes viennent à se répéter ces dernières années. Entrées maritimes, épisodes cévenols, vent, feux de forêt... «Ce sont des facteurs à prendre en compte. On dit toujours que ces choses-là n’arrivent qu’aux autres, mais nous avons désormais la preuve que non. Les villes ont déjà des Plans communaux de sauvegarde (PCS), il faut maintenant mettre du personnel pour appliquer les choses. »
Sébastien Prévost précise que les personnes qui endosseront ce rôle ne seront pas de simples bénévoles. Ils bénéficieront de formations, et d’une véritable expertise pour mener des missions d’appui et d’assistance à leur échelle. En complémentarité avec les pompiers, Force , la Croix rouge, la direction des routes...
Le responsable des réservistes se dit prêt, quant à lui, à faire la jonction entre les communes, la Carf et la préfecture pour qu’un véritable réseau de réserves se mette en place.
Des contacts auraient déjà été établis avec les communes de Sainte-Agnès, Gorbio et Roquebrune.
« Au-dessus de moi, il y a le centre national des RCSC. Tous les besoins que j’ai en hommes et en matériel, je les fais remonter », précise Sébastien Prevost. Conscient que la crise vécue par les vallées de la Roya, de la Vésubie et de la Tinée pourrait accélérer la volonté d’aller de l’avant.