Vigicrue : « Tous les affluents du Var ne figurent par sur la carte »
Prévenir. Oui, mais comment ? Si la vigilance rouge – soit l’indicateur le plus élevé – a été émise par les services idoines pour la journée du octobre , il semble impossible de prévoir un scénario détaillé. Pourquoi ? « On ne sait pas précisément où les choses vont se dérouler à l’avance. Parce qu’il faut faire une corrélation entre le ciel et le sol. Soit parvenir à lier l’hydrologie à la météorologie. » Pourtant, l’outil Vigicrues – se présentant comme une cartographie du risque inondation – existe. « La problématique est là : un seul tronçon réglementaire y figure. Le Var. Mais ses affluents n’ont pas d’indicateur de couleur, donc vous ne pouvez pas savoir ce qu’il se passe en amont. C’est là où le bât blesse pour moi. Quant à la Roya elle n’y figure même pas. » Sur la carte le jour de la tempête Alex ? Orange sur l’amont. « Ensuite l’aval a été placé rouge. Pour rappel, le débit atteint correspond à la crue historique de la Seine en soit ,m/seconde. » Au fil des heures, l’impact se précise. « On commence à comprendre que ça va être grave et que cela va se dérouler dans les vallées. Mais sans indicateur, il est difficile pour la population de savoir quel comportement adopter. » La question vitale ? « Il faut savoir si l’on doit se confiner ou évacuer. » L’experte avance une solution pour informer le plus de personnes en un temps record : « C’est actuellement interdit en France mais un système existe pour ce faire. Il localise les antennes relais et permet de reconnaître tous les téléphones susceptibles d’être dans la zone et de leur envoyer un message leur indiquant la marche à suivre. Si les gens des vallées avaient su que l’eau allait monter jusqu’à sept mètres dans leur périmètre, ils auraient pu anticiper le fait de se réfugier ailleurs. C’est aussi à cette question-là qu’il faut répondre. »