« Revenez ! Saint-Martin est toujours là ! »
Comme de nombreux artisans, Émilien Farge a perdu son outil de travail. Son atelier de menuiserie et ses machines, situés dans la zone d’activité de Saint-Martin-Vésubie, ont été emportés par la tempête. Oui, il s’est demandé s’il allait fuir : « Quand le lendemain on voit qu’il ne reste plus rien, que les accès sont coupés… On se demande ce qu’on fait là ». Mais le doute n’a pas eu le temps de s’installer dans l’esprit du gérant de So wood. Ce qui l’a convaincu ? La réouverture rapide des routes. Et surtout, l’élan de solidarité qui s’est tout de suite mis en place au village : « On a vu qu’il y avait une vie. L’espoir est revenu. » Il est actuellement en bonne voie pour trouver un nouvel atelier. Même s’il n’y a encore rien de fait, Émilien se montre déterminé : « Je suis confiant sur les réseaux routiers. Si, en attendant, il faut que je fabrique en bas et que je monte la marchandise, je le ferai. Les clients sont toujours là. Je ne peux pas abandonner ».
« Il faut rassurer les parents »
Également président de l’association des parents d’élèves, il espère que ceux qui ont des enfants et ont fui sur la côte suivront son raisonnement.
Selon lui, le nombre d’écoliers est passé de 72 à 26 le jour de la réouverture.
En cause, différentes raisons. Mais il le sait, certains hésitent à revenir : « Il faut les rassurer. Ils sont partis très vite et gardent ce stress en mémoire, ils associent Saint-Martin-Vésubie à la catastrophe. On leur dit “Revenez ! Les solutions ne sont pas ailleurs”, Saint-Martin-Vésubie existe encore. »
Ces jeunes gens, actifs et parents sont primordiaux : « Le village était en train de se repeupler. On était dans une super dynamique sociale et ça s’est arrêté d’un coup ».
Une cagnotte a été lancée pour aider les familles « expatriées » : tapez « Les P’tits Camous Vésubiens » pour la trouver sur Internet.