Premier missile de croisière tiré depuis un sous-marin
La discrétion est l’une des qualités premières de tout sousmarin. Le Suffren, premier de série du programme Barracuda, ne fait pas exception à la règle. Arrivé sans tambour ni trompette à Toulon, à la fin du mois de juillet, ce sous-marin nucléaire d’attaque de nouvelle génération poursuit depuis ses essais. Sans faire de bruit. Quoique… On imagine en effet que le premier tir de missile de croisière naval (MdCN), réalisé, mardi, au large des côtes landaises, où se trouve le site DGA Essais de missiles de Biscarrosse, a dû se faire entendre. Une première saluée mardi soir par la ministre des Armées Florence Parly.
Un missile déjà utilisé en opération
Dans un communiqué de presse tardif, cette dernière a déclaré : « Pour la première fois, un sous-marin français tire un missile de croisière. Ce succès confère une nouvelle capacité stratégique à notre Marine et la place parmi les meilleures du monde [...] Les forces sous-marines françaises pouvaient jusqu’à présent frapper des sous-marins et des navires de surface. Elles peuvent désormais détruire des infrastructures terrestres lourdes à longue distance. » Jusqu’à présent, les frégates multi-missions (FREMM) étaient les seuls navires de guerre français capables de tirer ce type de missiles dotés d’une portée de plusieurs centaines de kilomètres. En avril 2018, la FREMM Languedoc avait d’ailleurs tiré trois MdCN contre des objectifs en Syrie. Depuis mardi, les SNA de type Barracuda ont donc démontré à leur tour leur capacité à mettre en oeuvre les MdCN. Avant cela, au large de l’île du Levant cette fois, le Suffren avait déjà effectué avec succès un tir d’Exocet SM39, missile antinavire réputé, ainsi que plusieurs tirs de la toute nouvelle torpille lourde F21. Le Suffren devrait être admis au service actif en 2021.
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