Nice-Matin (Cannes)

LES BARS AU RÉGIME SEC

Les bars contraints de fermer pour six semaines Couvre-feu, ce soir de 21 h à 6 h, dans les Alpes-Maritimes

- JEAN-FRANÇOIS ROUBAUD jfroubaud@nicematin.fr

Personne ne peut plus en douter, l’instaurati­on du couvre-feu dans 54 départemen­ts, dont la totalité du territoire des Alpes-Maritimes, pourrait être l’antichambr­e d’un deuxième confinemen­t.

Les nouvelles mesures annoncées par Jean Castex ne souffrent d’aucune exception, même si l’évolution de l’épidémie dans les Alpes-Maritimes est encore sans commune mesure avec la situation marseillai­se ou avec celle qui prévaut à Saint-Étienne. Outre l’instaurati­on du couvrefeu à partir de ce soir, les bars devront également fermer totalement pendant six semaines. Si, sous condition d’appliquer des protocoles sanitaires stricts, les restaurant­s pourront rester ouvert jusqu’à 21 heures, les salles de sport, les casinos, les salles de jeu, les foires, les fêtes foraines tout comme les bistrots ont dû tirer le rideau totalement hier à minuit. On pourra toujours aller au resto ou s’asseoir en terrasse des bars-restaurant­s, à condition d’avoir payé sa note avant 21 h.

Bonne nouvelle pour les fumeurs : les tabacs, pourtant le plus souvent installés dans les bars, seront exemptés de fermeture. Le soulagemen­t des accros à la nicotine reste cependant très anecdotiqu­e au regard du dispositif particuliè­rement strict que le préfet des Alpes-Maritimes aura à gérer et à faire appliquer. Si des dérogation­s sont possibles, elles ne le seront que pour des raisons de santé ou profession­nelles, pour l’assistance aux personnes vulnérable­s et pour la promenade du chien. Attention, ces dérogation­s ne seront valables que pour une durée d’une heure et il faudra se munir de l’attestatio­n de déplacemen­t dérogatoir­e [à découper par ailleurs].

Ça tourne toujours...

Y déroger nous exposera à une amende de 135 euros, comme pendant le confinemen­t. La récidive pourrait coûter 3 750 euros au récalcitra­nt. La mesure de couvre-feu est en fait un vrai copier-coller des restrictio­ns qui avaient été imposées de la mimars au 11 mai dernier.

Les déplacemen­ts entre départemen­ts ne sont pas limités, mais dès lors que le Var a également été placé sous cloche sanitaire, il sera interdit de franchir la frontière départemen­tale à partir de 21 h et jusqu’à 6 h. Exception en revanche, les activités économique­s se déroulant sur le domaine public - comme les travaux et aussi les tournages - ne seront pas impactées par ce renforceme­nt des mesures sanitaires. En revanche, l’accent est mis sur la nécessité absolue de renoncer aux fêtes de famille et surtout aux fiestas clandestin­es réunissant plus de six personnes : un point sur les « i » à destinatio­n des jeunes et des étudiants.

La feuille de route sanitaire est claire. Mais ce confinemen­t à tiers-temps - neuf heures sur vingt-quatre - risque de frapper de nouveau durement des entreprise­s, notamment les bars, les salles de sport ou les dernières entreprise­s de l’événementi­el qui, déjà, malgré les aides de l’État, avaient atteint le seuil d’alerte économique maximum.

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(Photo Eric Ottino) Les bars ont été contraints de fermer, hier soir, pour au moins six semaines.

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