Les casinos espèrent rouvrir en... journée
La roue de l’infortune s’est lancée. Hier à minuit, l’intégralité des casinos du département a dû baisser le rideau. Obligés de fermer pour une durée indéterminée, les établissements de jeu ont accueilli leurs derniers joueurs venus défier le hasard. Dans ces temples de la chance, tout le monde accuse le coup.
« Bien évidemment, nous continuerons à respecter à la lettre ce que l’État demande », indique Alain Pistolesi, directeur général du casino JOA La Siesta d’Antibes qui, à l’instar de ses confrères et concurrents, espère que cette fermeture dure le moins longtemps possible : « Il serait idéal que l’on nous autorise à ouvrir en journée et fermer à l’heure idoine pour respecter le couvre-feu. » Un souhait émis par l’intégralité de la profession exploitant des sites dans les zones d’alerte. À ce titre, plusieurs groupes annoncent déposer un référé liberté lundi matin au Conseil d’État pour plaider l’assouplissement.
« Si nous sommes entendus, cela permettra aux vingt-quatre établissements touchés chez Partouche de pouvoir continuer leur activité diurne », souligne Marcel Delgado, directeur général délégué de l’Eden Casino de
Juan-les-Pins. Tout comme son homologue de la Brague, le responsable exprime sa surprise : « Depuis le 2 juin nous avons mis en place toutes les mesures obligatoires et nécessaires pour permettre à nos clients et membres de nos équipes de se sentir en sécurité. Malgré cela on nous demande de fermer... » Incompréhension dans les rangs : « Aucun cluster n’a pris place dans un de nos casinos. » Et pourtant, depuis hier, rien ne va plus chez les pros de la roulette. Devenue tout à coup russe.