Nice-Matin (Cannes)

Les salles de sport à bout de souffle

- PHILIPPE HERBET

Toujours aussi remontés ! Vent debout contre la fermeture des gymnases et salles de sport. Et pourtant ! Ils n’étaient qu’une poignée, hier soir, place Massena à Nice, à avoir manifesté pour la survie de leur activité.

Et à afficher, aussi, leur incompréhe­nsion. Jérôme Ardissone, champion du monde de full-contact, propulsé porte-parole d’un milieu en souffrance, n’en démord pas : l’Etat fait fausse route. « Dans nos salles, on respecte les distanciat­ions sociales, les protocoles sanitaires, mais on nous fustige malgré tout. C’est aberrant, parce qu’on a les moyens de faire face. On s’est d’ailleurs déjà doté de matériels pour limiter les contacts. Alors, oui, on ne comprend pas cette décision de tout fermer, alors que les enfants, eux, vont à l’école, et que leurs parents continuent de travailler normalemen­t… »

Alors de vouloir solliciter une entrevue avec le préfet, pour tenter de trouver une issue à ce qu’il estime être une catastroph­e sportive et économique.

« Je pense qu’on a des solutions à proposer. On n’est pas en opposition, mais on aimerait un peu plus de dialogue… »

Mélody Malatesta, qui a récemment ouvert une salle dans le vieux Nice, espère, elle aussi, que la situation ne restera pas figée. «Ona fait tout ce qu’il était possible de faire. J’ai l’appareil à ozone, je leur prends la températur­e à chaque séance, le mètre de distance est respecté... Et, en plus, je pense qu’empêcher de faire du sport est une hérésie. Parce que, sinon, on n’aura plus que des gens mal dans leur peau, hyperstres­sés… »

Pas sûr, en ces temps si compliqués, que le message soit si bien reçu…

Newspapers in French

Newspapers from France