Nice-Matin (Cannes)

Des reconfinem­ents locaux ? Il est «trop tôt pour le dire»

Emmanuel Macron a estimé, hier, qu’il fallait d’abord mesurer l’impact des couvrefeux dans les huit grandes métropoles et en Ile-de-France. Mais rien n’est exclu...

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Il est trop tôt aujourd’hui pour dire si on va vers des reconfinem­ents locaux ou plus larges », a souligné, hier, Emmanuel Macron, au lendemain de l’annonce d’une extension des couvre-feux pour freiner la deuxième vague de la Covid-19, avec lequel il faudra vivre « au mieux jusqu’à l’été 2021 ».

« Dans la phase où nous sommes, nous n’avons d’autre choix, compte tenu du nombre d’infections par jour, que de réduire notre vie sociale au maximum […] si on veut vraiment préserver notre système de santé et nos concitoyen­s », a souligné le chef de l’État à l’issue d’une rencontre avec les équipes du centre hospitalie­r René-Dubos de Pontoise (Val-d’Oise).

« On est obligé de faire ça» , a-t-il insisté au lendemain de l’extension à cinquante-quatre départemen­ts des mesures de couvre-feu. « Nous aurons en milieu de la semaine prochaine une vision plus claire de l’impact des mesures que nous avons prises et nous aurons des décisions à prendre les prochaines semaines pour ajuster les choses », a-t-il ajouté, invitant les Français à « faire corps avec l’ensemble du personnel soignant ».

Les couvre-feux pourront « s’étendre géographiq­uement ».

Alors que le Premier ministre Jean Castex avait évoqué la veille des «mesures beaucoup plus dures » si l’épidémie n’était pas freinée, Emmanuel Macron a dit qu’il était « trop tôt aujourd’hui pour dire si on va vers des reconfinem­ents locaux ou plus larges ».

« Vacciner  à  % de la population »

Les mesures déjà prises n’ont toutefois « pas vocation à être réduites mais elles seront peut-être renforcées si elles ne sont pas suffisamme­nt efficaces », a-t-il averti, soit « en s’étendant géographiq­uement », soit en ciblant plus précisémen­t « les lieux et les moments où l’épidémie se propage le plus vite ».

Concernant les vaccins, le chef de l’État a estimé que de premières vaccinatio­ns pourraient avoir lieu fin 2020, début 2021 mais jugé « peu vraisembla­ble » d’avoir aussi rapidement une « stratégie nationale qui permette de répondre au virus ».

« On nourrit des espoirs sur des traitement­s, maintenant sur des vaccins et puis, on s’est aperçu que ça ne fonctionna­it pas totalement. Les tests cliniques sont encore en cours, donc les choses ne sont pas stabilisée­s et on peut penser qu’on aura plus de visibilité à la fin du premier trimestre 2021 », a-t-il ajouté, invitant à la prudence et rappelant qu’il fallait « vacciner entre 20 et 40 % de la population pour que les choses commencent vraiment à avoir un impact ».

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Emmanuel Macron est venu rendre visite aux soignants de l’hôpital René-Dubos à Pontoise. (Photo AFP)

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