Dans la Roya ,à Tende : le pont du Bourg-Neuf a disparu, pont romain et place du Ponte ont tenu bon
Peu à peu, les images apocalyptiques du lendemain de la tempête s’atténuent dans Tende avec le nettoyage de la boue et des pierres. Une certitude, plus rien ne subsiste du pont du Bourg-Neuf, totalement détruit par les flots en furie de la Roya. De l’édifice, seule demeure, sur la rive la rive gauche du fleuve, l’arche qui, à ce qui était son entrée, abrite la fontaine aux bestiaux.
Témoin de l’extraordinaire qualité architecturale d’autrefois, celui qu’on appelle le « pont romain », comme tant d’autres bâtis à la fin du Moyen-Âge, à l’extrémité du bourg sur la Roya : l’ouvrage a bien tenu face à la violence de la crue. Son impressionnante solidité permet de continuer à accéder de Tende vers Saint-Dalmas de Tende et La Brigue, dont il est désormais l’unique accès.
La place du Ponte intacte
La place « section T.B. », qui a gardé son appellation italienne de « place du Ponte » a tenu le coup. Mais elle a été fortement ébranlée sur ses bases. Les études diront à quel point.
Le Dr Gérard Milano, passionné d’histoire, qui réside dans le palais Lascaris, témoigne. « Sous cette place-pont passe un ruisseau qui était à sec cet été. Devenu torrent, il a débordé et charrié pierres et boue. Une vague d’environ 1,5 mètre a traversé la place et est venue frapper de plein fouet le palais Lascaris, classé monument historique à l’époque italienne mais pas par la France. Ses portes sculptées du XVe siècle ont résisté, de l’eau est passée dessous et on a eu 50 cm à l’intérieur sans trop de dommages. A priori, les chapelles des pénitents noirs et blancs, et la collégiale ont aussi tenu bon. Le bourg historique entre les portes de Nice et de Turin n’a pas trop souffert apparemment non plus, comme le petit patrimoine de lavoirs et fontaines. »