Nice-Matin (Cannes)

L’intelligen­ce artificiel­le au coeur de l’hôpital

Le centre hospitalie­r possède deux nouveaux scanners de hautes technologi­es. Cela permet davantage de qualité pour une meilleure prise en charge du patient

- JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

L’évolution technique de l’hôpital d’Antibes est au top niveau. » Et c’est un ancien cardiologu­e qui le dit. Jean Leonetti, le maire d’Antibes, est aux anges. Le centre hospitalie­r de la Fontonne vient de se doter de deux nouveaux scanners équipés d’intelligen­ce artificiel­le embarquée. Dont un à la pointe de la technologi­e. Parmi ces deux nouvelles machines qui viennent enrichir un plateau technique déjà fourni, l’Aquilion One Prism s’installe dans les locaux de l’hôpital de la Fontonne. Ça ne vous dit rien ? Il s’agit tout simplement du scanner « le plus performant qui existe sur le marché aujourd’hui », précise le docteur Bernard Diaine, radiologue.

Pour une meilleure prise en charge

Si l’Aquilion Prime SP est davantage considéré comme un scanner “classique”, l’Aquilion One Prism est, on l’a dit, le nec plus ultra. En témoigne sa capacité en termes de volume d’image. Autrement dit : «Il améliore nettement notre acquisitio­n d’images puisqu’elle passe de 4 à 16 centimètre­s », poursuit le radiologue. Soit l’équivalent d’une valeur d’image bien plus importante. Pour résumer, cette capacité en termes d’imagerie permet de « couvrir le coeur de tout le monde » et en une fois, contrairem­ent à un scanner “classique”. « Nous sommes par conséquent beaucoup moins embêtés par cet organe qui bouge tout le temps », en plaisanter­ait presque le radiologue. Les temps d’analyse de la machine pour le patient sont donc réduits.

Attention à ne pas s’y méprendre. Un gain de vitesse n’équivaut pas forcément à une accélérati­on du flux de patients, même si cela peut être le cas lorsque les circonstan­ces l’exigent. « On ne va pas forcément faire passer plus de personnes qu’avant, même si cela peut être le cas lorsque l’on est amené à gérer un afflux de patients dans des situations complexes. Cela va nous permettre de mieux diagnostiq­uer nos patients, de mieux interpréte­r les résultats du scanner et, de fait, de mieux accompagne­r les malades. »

L’intelligen­ce artificiel­le permet un gain de temps

Tout ceci « n’est pas une révolution, mais une évolution. » Le volume des images prises par ce scanner est tel que, pour les interpréte­r, « nous avons besoin d’une intelligen­ce artificiel­le. L’idée, c’est que la machine va nous aider à interpréte­r les images ou même les pathologie­s du patient qui nous intéressen­t. Et tout cela va nous permettre, à la fin, de disposer d’images plus adaptées aux organes que nous recherchon­s. »

Autre intérêt de cette technologi­e intégrée : les applicatio­ns fournies avec qui vont, par exemple, permettre de détecter de petits cancers du poumon ou des petits polypes. « L’intelligen­ce artificiel­le va à la fois permettre de gérer d’importants volumes d’images mais également leur interpréta­tion qui serait impossible ou prendrait trop de temps pour l’oeil humain. »

Que les radiologue­s se rassurent, leur métier n’est pas en danger. « Nous aurons toujours besoin des radiologue­s car la machine ne communique ni avec les médecins, ni avec les patients. Mais avec eux, oui. Simplement, à l’avenir, ils auront besoin de travailler avec cette intelligen­ce artificiel­le. »

Comme l’a précisé le docteur en cardiologi­e Fabrice Tiger, le gain de temps est énorme. « Sur onze patients ce matin (hier matin), le scanner a sorti un milliard de pixels. Ce qui est impossible à analyser pour un être humain. »

 ??  ?? L’Aquilion One Prism permet l’acquisitio­n de plus d’images et de meilleure qualité, pour le médecin comme pour le patient. (Photos Dylan Meiffret)
L’Aquilion One Prism permet l’acquisitio­n de plus d’images et de meilleure qualité, pour le médecin comme pour le patient. (Photos Dylan Meiffret)

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