L’intelligence artificielle au coeur de l’hôpital
Le centre hospitalier possède deux nouveaux scanners de hautes technologies. Cela permet davantage de qualité pour une meilleure prise en charge du patient
L’évolution technique de l’hôpital d’Antibes est au top niveau. » Et c’est un ancien cardiologue qui le dit. Jean Leonetti, le maire d’Antibes, est aux anges. Le centre hospitalier de la Fontonne vient de se doter de deux nouveaux scanners équipés d’intelligence artificielle embarquée. Dont un à la pointe de la technologie. Parmi ces deux nouvelles machines qui viennent enrichir un plateau technique déjà fourni, l’Aquilion One Prism s’installe dans les locaux de l’hôpital de la Fontonne. Ça ne vous dit rien ? Il s’agit tout simplement du scanner « le plus performant qui existe sur le marché aujourd’hui », précise le docteur Bernard Diaine, radiologue.
Pour une meilleure prise en charge
Si l’Aquilion Prime SP est davantage considéré comme un scanner “classique”, l’Aquilion One Prism est, on l’a dit, le nec plus ultra. En témoigne sa capacité en termes de volume d’image. Autrement dit : «Il améliore nettement notre acquisition d’images puisqu’elle passe de 4 à 16 centimètres », poursuit le radiologue. Soit l’équivalent d’une valeur d’image bien plus importante. Pour résumer, cette capacité en termes d’imagerie permet de « couvrir le coeur de tout le monde » et en une fois, contrairement à un scanner “classique”. « Nous sommes par conséquent beaucoup moins embêtés par cet organe qui bouge tout le temps », en plaisanterait presque le radiologue. Les temps d’analyse de la machine pour le patient sont donc réduits.
Attention à ne pas s’y méprendre. Un gain de vitesse n’équivaut pas forcément à une accélération du flux de patients, même si cela peut être le cas lorsque les circonstances l’exigent. « On ne va pas forcément faire passer plus de personnes qu’avant, même si cela peut être le cas lorsque l’on est amené à gérer un afflux de patients dans des situations complexes. Cela va nous permettre de mieux diagnostiquer nos patients, de mieux interpréter les résultats du scanner et, de fait, de mieux accompagner les malades. »
L’intelligence artificielle permet un gain de temps
Tout ceci « n’est pas une révolution, mais une évolution. » Le volume des images prises par ce scanner est tel que, pour les interpréter, « nous avons besoin d’une intelligence artificielle. L’idée, c’est que la machine va nous aider à interpréter les images ou même les pathologies du patient qui nous intéressent. Et tout cela va nous permettre, à la fin, de disposer d’images plus adaptées aux organes que nous recherchons. »
Autre intérêt de cette technologie intégrée : les applications fournies avec qui vont, par exemple, permettre de détecter de petits cancers du poumon ou des petits polypes. « L’intelligence artificielle va à la fois permettre de gérer d’importants volumes d’images mais également leur interprétation qui serait impossible ou prendrait trop de temps pour l’oeil humain. »
Que les radiologues se rassurent, leur métier n’est pas en danger. « Nous aurons toujours besoin des radiologues car la machine ne communique ni avec les médecins, ni avec les patients. Mais avec eux, oui. Simplement, à l’avenir, ils auront besoin de travailler avec cette intelligence artificielle. »
Comme l’a précisé le docteur en cardiologie Fabrice Tiger, le gain de temps est énorme. « Sur onze patients ce matin (hier matin), le scanner a sorti un milliard de pixels. Ce qui est impossible à analyser pour un être humain. »