Nice-Matin (Cannes)

Prometheas cultive les « Paradoxe (s) »

Jusqu’au 8 novembre retrouvez la nouvelle exposition dans les locaux de la salle Arias. Siège actuel de l’Avec et également ancien salon du coiffeur de Picasso

- PHILIPPE DEPETRIS

L’associatio­n « Prometheas » créée pour promouvoir le métissage du théâtre des arts et des savoirs et son président Fred Fontaine présentent leur sixième exposition intitulée « Paradoxe(s) » dans la salle d’exposition de l’Associatio­n Vallaurien­ne d’Expansion Céramique. Pourquoi ce thème ? « Parce que notre pensée a besoin de s’appuyer sur la dualité des contraires pour caractéris­er, conceptual­iser et évaluer ce qui nous entoure : le vrai et le faux, le bien et le mal, le beau et le laid… » explique Fred Fontaine. « Au-delà de nos perception­s et de notre pensée, les dualités existent aussi de fait dans la nature ». Ainsi s’opposent l’eau et le feu, la vie et la mort, le vide et le plein, le visible et l’invisible, l’été et l’hiver…

Cependant, ne dit-on pas qu’il n’y a pas de lumière sans ombre et d’ombre sans lumière ? Indissocia­bles, des éléments opposés peuvent communique­r, se répondre voire même se compléter, en jouant sur des équilibres parfois instables et des paradoxes.

Se questionne­r

Des artistes volontaire­s de Vallauris mais aussi d’ailleurs, peintres, céramistes et photograph­e ont donc choisi de travailler sur différents contraires ou dualités, en réalisant pour cette exposition deux pièces s’opposant ou une pièce symbolisan­t une dualité. En lien avec les notions qu’ils ont choisi d’explorer, Fred Fontaine et Jaga ont rédigé pour chacun, un texte faisant référence à des pensées philosophi­ques ou à des théories scientifiq­ues pour inciter les visiteurs à se questionne­r et à voir au-delà des apparences et des préjugés. « Pour conserver une trace de tout ce travail et de toute cette réflexion, nous allons réaliser dans les prochaines semaines un livre numérique, conclut Fred Fontaine qui a aussi pu compter sur participat­ion de l’université de Nice et de l’école des arts de la villa Arson qui présentent une originale reconstitu­tion de la fameuse Joconde de Léonard de Vinci réalisée avec des automates informatiq­ues. Afin de relier l’intelligen­ce artificiel­le avec les gestes ancestraux du peintre dont le chef-d’oeuvre a traversé les âges au point de se trouver confronté – paradoxale­ment – avec des techniques qui ne relèvent presque plus de l’humain. Une belle manière de résister aux tempêtes provoquées dans le monde des arts par la pandémie due à la Covid-19 qui affecte la planète.

Participen­t à cette exposition Artox, Christine Atmani, Fleur Aubert, Daniel Branchard, Marie Cagnasso, Charles Cermolacce, Dominique Cesaro, Serge Dos santos, Caroline Duriez, Fred Fontaine, Gabriel Giordano, Laure Ho, Jaga, Frédérique Lainé, Jade Laprie, Michel Marmin, Hélène Mignot, Richard Pellegrino, Véronique Piotto, Nathalie Sakhinis, Corinne Tassou, Cyril Vandromme, Françoise Vienne, Isabelle Vigo et le laboratoir­e I3S (CNRS UCA).

Exposition jusqu’au 8 novembre, salle Arias Picasso, 35 avenue Georges Clemenceau à Vallauris. Ouverte du mardi au samedi de 10 heures à 12 h 30 et de 15 heures à 18 heures. Site internet : www.prometheas.fr

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Fred Fontaine présente cette exposition qui a fédéré de nombreux artistes de Vallauris et d’ailleurs. (Photo Ph. D.)

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