Nice-Matin (Cannes)

Discotis, l’antre du vinyle de Marian Piekarski

Passionné de musique, et plus particuliè­rement de vinyles, Marian Piekarski a ouvert sa propre boutique, rue Pasteur. Une caverne d’Alibaba du rhythm and blues et du hard rock metal

- CLAIRE CAMARASA ccamarasa@nicematin.fr

Ancien directeur de magasin, Marian Piekarski a toujours eu la musique dans la peau.

« Je suis né avec les vinyles et je ne les ai jamais lâchés, sourit celui qui va bientôt fêter ses 70 ans. Ma boutique est dans l’esprit Rhythm and blues et hard rock metal. » Avec des bagues tête de mort aux doigts, ses bracelets et sa chaîne à la ceinture, pas de doute, Marian Piekarski est dans son élément. Il faut dire que c’est un grand fan du groupe AC/DC. Le nom de son magasin, Discotis, il l’a choisi en hommage à son chanteur préféré : Otis Redding.

Environ 35000 références

À l’intérieur, chaque vinyle à une place et il y a une place pour chaque vinyle. Soul, funk, new wave, pop psycho, rock progressif...

« Ils sont tous classés par style et dans chaque catégorie, ils sont rangés par ordre alphabétiq­ue, poursuit-il. Je dois avoir environ 35 000 références en tout. »

De nombreux disques viennent de sa propre collection, quelquesun­s ont été chinés et d’autres ramenés par des personnes qui souhaitent s’en débarrasse­r. On trouve aussi des 33 et des 45 tours et quelques CD dans son temple de la musique.

Sa clientèle est composée d’habitués qui viennent à la fois dénicher la perle rare et partager quelques anecdotes avec Marian, qui n’en manque pas.

« Ici, l’ambiance est familiale, indique le disquaire. J’essaie toujours de trouver l’introuvabl­e pour mes clients. J’ai des contacts dans le monde entier à qui je fais appel pour mes recherches. La musique crée une longue chaîne d’amitié. » Parmi ses clients, il y a des personnes qui ont arrêté de télécharge­r en ligne et d’autres qui ont redécouver­t le vinyle.

Marian Piekarski aime aussi faire découvrir des petites pépites à ses clients en fonction de leurs goûts musicaux.

Les vinyles, une histoire d’amour

Tout a commencé à l’adolescenc­e pour le disquaire. « Je recherchai­s les morceaux qui m’avaient marqué en discothèqu­e et c’est à ce moment-là que j’ai commencé ma collection. » Fan inconditio­nnel d’Otis Redding, il a plus de 600 45 tours de l’artiste.

Pour Marian Piekarski, les vinyles c’est une histoire d’amour. « J’ai connu mon épouse en dansant sur certains disques , se rappelle-t-il. Nous participio­ns tous les deux à des concours de rock. » Chez Discotis, on ne trouve que des originaux. C’est d’ailleurs ce que viennent chercher les clients. « C’est une vraie passion pour moi, confie le disquaire. Le vinyle, c’est une pochette sur laquelle il y a plein de choses à lire. Ce sont aussi les craquement­s que l’on entend sur la platine, c’est ce qui lui donne son charme. »

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En moyenne, Marian Piekarski vend ses vinyles entre  et  euros. (Photo Dylan Meiffret)

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