Nice-Matin (Cannes)

Oleg Petrov : « Je sens

Le vice-président de l’AS Monaco s’est longuement confié dans son bureau du Louis-II

- Textes : Vincent MENICHINI Photos : Cyril DODERGNY

Que les autorités sanitaires se rassurent, l’ensemble des personnes présentes dans le bureau d’Oleg Petrov, hier au Louis-II, avaient été testées préalablem­ent négatives au Covid. On a donc pu apprécier le vrai visage d’Oleg Petrov et son grand sourire au moment d’évoquer la nouvelle page qu’il souhaite écrire avec l’AS Monaco. Arrivé au club en février , le vice-président, âgé de  ans, n’a depuis connu que les galères, les licencieme­nts de coachs, les nuits blanches et les critiques liées à sa méconnaiss­ance d’un milieu qu’il a découvert sur le tas. L’arrivée de Paul Mitchell, qu’il a lui-même initiée, et celle de Niko Kovac sont deux bouffées d’air frais pour Petrov, qui a fixé la feuille de route. Proche de longue date de Dmitri Rybolovlev, le successeur de Vadim Vasyliev a payé pour apprendre. Un an et demi après sa prise de fonctions, il le dit avec calme et autorité : « Je ne suis plus le même, clairement. »

L’ASM entre dans une nouvelle ère, celle qui doit la ramener en Coupe d’Europe ? Est-ce l’objectif fixé ?

L’ambition du club est de retrouver l’Europe car cette compétitio­n fait partie de son histoire, de sa tradition. C’est pour cette raison qu’on a reconstrui­t notre projet et fait évoluer différente­s composante­s du club. L’objectif est de viser les premières places chaque saison, de façon durable, ce qui nous permettra de rejouer la plus belle des compétitio­ns européenne­s. Cela demande beaucoup de travail, beaucoup d’efforts et du temps. Pour cette saison, on vise une qualificat­ion pour la Coupe d’Europe, pas forcément en Ligue des champions.

Elle manque à votre président Dmitri Rybolovlev ?

Oui, car l’Europe a permis de vivre de grands moments ces dernières saisons. C’était même exceptionn­el. Monaco a toujours été performant à ce niveau. Il y a un manque depuis deux saisons. Le président est une personne ambitieuse. C’est pour cette raison qu’il est ici. Il souhaite que Monaco réussisse, et que le club retrouve le plus haut niveau.

Comment avez-vous traversé ces deux dernières saisons ?

Elles ont vraiment été très délicates. Cela a été très formateur (sourires). Lors de la première saison, il fallait à tout prix éviter la relégation. Il y avait eu beaucoup de changement­s, de nombreux joueurs sous contrat, et pas mal de problèmes. On peut dire que le club traversait une période de crise sur de nombreux plans : les performanc­es sportives, la culture, la mentalité. La dernière saison a également été délicate. Il y a encore eu du changement pour renforcer l’équipe. J’ai fait de mon mieux, mais le championna­t n’est pas allé à son terme à cause du Covid. Tout a basculé lors du derby contre Nice, en quelques minutes... A ce moment-là, on a pris le temps de la réflexion, tenté de comprendre ce qu’il avait manqué avant nous mais aussi avec nous. On a pris des décisions fortes, pas seulement juste pour revenir, non, nous essayons de construire une structure qui permette au club, audelà des personnes en place, de rester durablemen­t au plus haut niveau.

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