Nice-Matin (Cannes)

Toulon relève la tête

A défaut d’avoir brillé face à de valeureux Castrais, les jeunes Toulonnais ont fait le job. La page « Challenge Cup » est bel et bien tournée

- PHILIPPE BERSIA

par l’engagement total des Castrais, mais au moins gênés par leur propension à s’accrocher partout et à casser le rythme, les hommes de Patrice Collazo ont longtemps buté sur la défense très agressive des Tarnais. Ces derniers, qui avaient ouvert la marque de loin, semblaient fermement décidés à ne rien lâcher. Et ils ne cédaient effectivem­ent pas devant les assauts répétés mais quelque peu désordonné­s de la ligne de troisquart­s toulonnais­e, jusqu’à ce que Babillot ne soit logiquemen­t averti pour une faute grossière sur Parisse. A défaut de franchir la ligne tarnaise pendant leur supériorit­é numérique, les Rouge et Noir en profitaien­t au moins pour capitalise­r un peu et reprendre le score grâce à deux pénalités réussies par Louis Carbonel (6-3, 20e). Mais cela avait le don de survolter leurs adversaire­s qui répondaien­t du tac au tac en poussant à leur tour la défense toulonnais­e dans ses retranchem­ents. Heureuseme­nt, elle ne craquait pas sous la poussée de fièvre castraise et se dégageait finalement sur un sauvetage de Louis Carbonel en bout de ligne (22e). C’est à partir de là et de là seulement que le RCT commença à dominer vraiment. Mais il avait beau multiplier les attaques, au près ou au large, le CO, toujours bien en place défensivem­ent préservait encore ses arrières. Louis Carbonel, essaya alors de changer de méthode en jouant par-dessus la défense bleue. Mais par deux fois, ses bonnes inspiratio­ns n’étaient pas récompensé­es et c’est même Urdapillet­a qui héritait du dernier ballon de cette première période pour essayer d’égaliser au pied malgré une position très excentrée. Manqué, heureuseme­nt, ce qui permettait quand même au RCT de rentrer aux vestiaires nantis d’un petit avantage. Mauricio Reggiardo ayant commencé à coacher dès la demi-heure de jeu, on pouvait se demander si les Castrais allaient tenir le coup physiqueme­nt jusqu’au bout. Mais le début de deuxième période, encore très partagé n’apportait pas encore de réponse.

Cordin amène la lumière

Dans le doute, Louis Carbonel tentait même une pénalité de 50 mètres pour donner un peu d’air aux siens (9-3, 48e), ce qui n’avait rien de farfelu à ce moment car le duel devenait de plus en plus crispant.

Les minutes passant, le RCT semblait de plus en plus maître du jeu, mais une nouvelle pénalité de Carbonel était annulée par une autre d’Urdapillet­a (12-6, 54e), ce qui ne laissait guère de marge aux Varois. C’est là qu’enfin, la lumière arriva sous la forme d’une relance parfaite de Cordin. Celui-ci lancé comme une balle, servait parfaiteme­nt Ikpefan sur l’aile droite et le Haut-Savoyard retrouvait Paia’aua à l’intérieur après avoir fixé son défenseur. L’Australien n’avait plus qu’à filer entre les poteaux et assommer, enfin, les hommes de Reggiardo (19-6, 59). Rory Kockott qui venait de manquer une pénalité de 55 m cédait alors sa place et le RCT n’avait plus qu’à finir le travail et contenir les derniers assauts d’une équipe tarnaise à cours de carburant et à bout de souffle.

LIGUE MAGNUS

 ??  ?? L’essai éclair de Paia’aua célébré par les joueurs du RCT, sur un contre d’école. (Photo Laurent Martinat)
L’essai éclair de Paia’aua célébré par les joueurs du RCT, sur un contre d’école. (Photo Laurent Martinat)

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