Monjoye : une association à l’écoute des victimes
L’attentat de la basilique Notre-Dame a ravivé des plaies. Une semaine après, l’association Montjoye fait le point entre le suivi des familles meurtries et des Niçois traumatisés
Une semaine après l’attentat perpétré au sein de la basilique Notre-Dame, l’association Montjoye a suivi une quarantaine de proches endeuillés. Et gère les résurgences du traumatisme laissé par le 14-Juillet.
« Les premiers jours, il a fallu gérer l’urgence et mettre en place un suivi psychologique pour les familles, relate Delphine Courtonne, la directrice adjointe. Cette semaine, on a pris contact avec l’ensemble des proches des victimes décédées pour mettre en place un accompagnement psychologique et juridique, notamment pour les enterrements. On facilite également le lien entre les victimes et nos partenaires institutionnels, tels que la CPAM, la Caf et Pôle emploi pour traiter au mieux les besoins. »
personnes suivies depuis le -Juillet
La mise en route de l’Espace d’information et d’accompagnement (EIA) a été rapide. « Malheureusement, aujourd’hui on est expérimenté sur ce type de dispositif. L’EIA avait déjà été mobilisé lors de l’attentat du 14-Juillet. Aujourd’hui, il accueille encore 300 personnes sur le plan juridique et plus de 100 sur le plan psychologique. »
«Laporte est ouverte »
Toutefois, impossible de donner des chiffres sur l’attentat de Notre-Dame. « C’est encore très frais. On reçoit encore beaucoup d’appels de personnes qui n’étaient pas forcément présentes, mais qui ont entendu les coups de feu. D’autres qui passent fréquemment. D’autres encore qui ne s’étaient pas manifestées après l’attentat du 14-Juillet et dont le traumatisme a ressurgi. Ou qui avaient arrêté leur suivi et se sentaient beaucoup mieux, mais qui ont replongé dans leurs difficultés. C’est ce que nous devons traiter. »
D’ailleurs, Delphine Courtonne précise : « Il n’y a pas de hiérarchisation des victimes. La porte est ouverte à toutes les personnes qui ressentent le besoin de parler. La consultation est gratuite et confidentielle. Il ne faut pas s’isoler avec sa peine et ses peurs. »
L’EIA restera ouvert le temps qu’il faut. « Notre mission est d’accueillir, écouter et orienter selon les besoins. Quand on fait un suivi psychologique, on accompagne la pensée des victimes qui sont souvent dans un état de sidération. On essaye de les aider à formuler ces choses difficiles à exprimer, à leur rythme. C’est déjà tellement brutal ce qu’ils vivent… Il va falloir du temps pour aller mieux. »
Appelez le 04.92.00.08.18.
De 9 heures à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 heures.