« Ils ont eu des petits mots pour nous »
Elles ont été tenues soigneusement à l’écart des sollicitations extérieures. Tant pour respecter leur recueillement que pour des raisons sanitaires. Durant la cérémonie comme depuis l’attentat, les familles de Nadine, Vincent et Simone sont admirables de dignité. Après un temps de répit en famille, Joffrey Devillers, le mari de Nadine, nous livre ses impressions.
Comment avez-vous vécu cet hommage national ?
C’était une très belle cérémonie. Émouvante. Un bon discours du Premier ministre, avec un rappel des valeurs républicaines. Un discours très humain, très ému de notre maire. C’était bien organisé, les familles ont été bien prises en charge. Faire un hommage national, ce n’est pas commun ! C’est touchant.
Qu’avez-vous ressenti en voyant exposé le portrait de Nadine ?
C’est le moment qui m’a le plus touché, forcément. J’ai été ému aussi pour les autres quand ils ont amené leurs photos, même si je ne les connaissais pas. C’est important que tous les trois soient honorés.
Que vous a dit Jean Castex lors de votre échange ?
Le Premier ministre m’a gentiment demandé que je lui parle un peu d’elle. Je lui ai parlé de sa bonté, de son sourire. Il s’est montré très compatissant. Tous les politiciens ont été très gentils, ont eu des petits mots, ont fait les louanges de son sourire. M. Sarkozy a eu un mot touchant sur notre relation de couple. Je suis facilement critique avec les politiciens, on sait que c’est de la politique... Mais ils ont tous été très humains. On les voyait très affectés par ce drame.
Redoutez-vous l’après ?
On se sent épaulés, soutenus. Tout comme avec l’association Montjoye. Dans cette période où il est difficile de voir sa famille, là, c’est un partage avec tout le monde. Grâce au soutien de mes proches et de la mairie, je suis optimiste. Même si ça n’enlève pas la peine.