« L’ennemi, nous le connaissons : c’est l’islamisme radical »
Le Premier ministre Jean Castex a rendu hommage à Nice, à ses trois citoyens disparus, mais aussi adressé un message politique fort.
► « Nice a payé un lourd tribut »
« C’est la France qui, chaque fois, est la cible du terrorisme. Mais Nice aura payé un lourd tribut et je suis venu aujourd’hui dire aux Niçois (...) mon émotion, ma compassion et mon indignation. Ces sentiments, toute la Nation les partage. À Nice, le 29 octobre dernier, le terrorisme s’en est pris à la liberté de culte, comme il l’avait fait le 26 juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray, où un prêtre fut égorgé alors même qu’il célébrait sa messe. (...) Sur cette liberté, la République ne transige pas. »
► « Je viens honorer ces noms »
« Ici, à Nice, trois personnes ont été assassinées et une église a été profanée. Elles avaient un nom, une vie, une famille. Et aujourd’hui elles sont dans le coeur de tous les Français. Ces noms, je suis venu ici pour les honorer. Ces vies, je suis venu ici pour dire qu’elles avaient une valeur incommensurable : celle de toute vie humaine, unique par définition. Ces familles, je suis venu leur apporter les condoléances de la Nation tout entière. »
► « L’esprit d’accueil profané »
« Je suis ici ce matin, c’est aussi pour dire mon soutien à l’église de Nice, à son évêque
Mgr André Marceau, aux prêtres de la basilique, et à ses fidèles. Dire aussi mon soutien à l’Eglise de France et à tous les catholiques de notre pays. (...) Le terroriste qui est venu pour semer la mort n’a pas uniquement profané un lieu sacré. Il a aussi profané cet esprit d’accueil et d’hospitalité dont la ville de Nice a fait un idéal. Le terrorisme s’en prend à ce que nous sommes, à ce qui fait notre identité, à notre liberté, à notre culture et enfin, à nos vies. »
► « La complaisance de certains »
« L’ennemi nous le connaissons. Non seulement il est identifié mais il a un nom : c’est l’islamisme radical. Une idéologie politique qui défigure la religion musulmane en détournant ses textes, ses dogmes et ses commandements, pour imposer sa domination par l’obscurantisme et la haine. Un ennemi qui bénéficie de soutiens à l’étranger mais qui, hélas, compte aussi dans ses rangs des citoyens français. Un ennemi qui recueille la complaisance de certains discours qui s’en font les complices. Un ennemi que le gouvernement de la République combat sans relâche. »