Nice-Matin (Cannes)

Action humanitair­e : épicerie et brocante sont ouvertes

Pendant cette période de reconfinem­ent, l’associatio­n planoise maintient ses deux activités solidaires envers les plus démunis pour répondre aux besoins de la saison hivernale

- MARIANNE LE MONZE

Une véritable ruche de 850 m2. Action humanitair­e du pays de Grasse ne baisse pas le rideau sur ses activités solidaires pendant ce reconfinem­ent. Et décide de s’adapter pour survivre : « Nous n’avons pas licencié en mars dernier. Nous ne licenciero­ns pas cette fois-ci non plus », affirme la viceprésid­ente Laurence Coste.

Jeunes, vieux et parents isolés

Lors du premier confinemen­t, l’épicerie solidaire de l’associatio­n située au Plande-Grasse, avait été l’une des rares à accueillir son public six jours sur sept. Lors de ce reconfinem­ent, elle assure donc encore sa mission : proposer à petits prix des denrées alimentair­es fraîches et sèches à une clientèle non-imposable ou en difficulté.

« Nous accueillon­s de 20 à 45 personnes, jeunes et âgées, parents isolés... en moins de 4 heures, de 13 h 30 à 17 heures, chaque jour d’ouverture », précise Noémie, 25 ans, ex-bénévole devenue responsabl­e salariée de l’épicerie.

La seconde activité de la structure, sa brocante, avait fermé en mars dernier. Pas cette fois : « Il faut répondre aux besoins en vêtements chauds et couverture­s pour les plus démunis. Nous allons entrer dans l’hiver », explique Laurence Coste. Hier, samedi, journée particuliè­rement fréquentée, les bénévoles et salariés étaient à pied d’oeuvre.

Côté brocante, pour un tri drastique des derniers dépôts et un changement de vestiaire qui se met à l’heure d’hiver. Et, côté épicerie, pour la mise en place des aliments collectés le matin même auprès de six supermarch­és (Auchan, Leclerc et Super U), ainsi qu’une enseigne de surgelé (Miko, une fois par semaine).

«Onsort 18 000€ par mois »

Comme lors du premier confinemen­t, des renforts de la réserve civique sont venus prêter main-forte : une douzaine de bénévoles, dont Alice, Roqueforto­ise de 28 ans en recherche d’emploi, et Romain, Peymeinado­is de 18 ans en école de commerce, désireux de donner de leur temps, de se rendre utiles et, pour le dernier, de répondre aux exigences de ses études.

Ce grand navire qu’est Action humanitair­e (23 ans d’activité) est une associatio­n et fonctionne comme tel. Mais elle est aussi une entreprise, y compris des nuits de stress pour boucler les fins de mois : « Nous sortons chaque mois 18 000 €, dont 7 000 de loyer, souligne Laurence Coste, qui a donc décidé de se spécialise­r et de répondre au goût des gens. Finis les gros meubles. On ne prendra que les petits que les gens apporteron­t eux-mêmes. Moins de déplacemen­ts et de frais, moins de manutentio­ns aussi. L’an dernier, on a fait 51 euros de bénéfices. On était à l’équilibre. C’est tout ce qui compte ».

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Laurence et Noémie remplissen­t les étagères de l’épicerie avant l’arrivée de la clientèle préalablem­ent inscrite. (Photo Patrice Lapoirie)

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