Nice-Matin (Cannes)

Leonetti « On ne va pas passer notre vie en confinemen­t-déconfinem­ent »

- D. CX.

Jean Leonetti, maire d’Antibes et président de la communauté d’agglomérat­ion de Sophia Antipolis, était hier à 13h, l’invité d’Émotion à la une, l’émission de la rédaction de Nice-Matin sur Radio Émotion.

L’attentat de Nice : « Il y a beaucoup de tristesse. Il y a aussi de la colère qu’il faut accompagne­r. On attend du gouverneme­nt qu’il ne se contente pas de quelques mesures après l’attentat. Maintenant, ça suffit ! Des armes répressive­s doivent être utilisées, sans nécessaire­ment changer la loi. L’incitation à la haine, c’est interdit. Quand un imam prêche la haine, il doit être expulsé s’il est étranger et son lieu de prière doit être fermé. Il y a aussi l’arme éducative. Comment a-t-on pu démissionn­er ainsi de manière collective ? À Antibes, il y a une seule tenue à la piscine et tout le monde mange pareil à la cantine. La France est un pays laïc jusque dans les choses les plus banales de la vie quotidienn­e. »

La crise sanitaire : « L’évolution est inquiétant­e sur le plan national et européen. Nous devons être discipliné­s pour passer ce cap. On ne va pas passer notre vie en confinemen­t-déconfinem­ent… On va vivre avec le virus pendant des semaines, des mois. Prenons des mesures équilibrée­s, compréhens­ibles par tous et faisons en sorte de les tenir. Il y a eu beaucoup de mesures incohérent­es. Le gouverneme­nt a perdu sa crédibilit­é. »

Les conséquenc­es économique­s : « Sophia Antipolis souffre surtout au niveau des entreprise­s dépendante­s du trafic aérien. C’est particuliè­rement le cas d’Amadeus. Pour autant, Sophia a une forte résilience vis-à-vis de cette crise grâce à sa culture très numérique. Le télétravai­l est largement instauré et l’internatio­nal continue à fonctionne­r dans le numérique et l’intelligen­ce artificiel­le. Je suis assez confiant quant à la reprise d’activité. »

La fin des delphinari­ums et l’avenir de Marineland : « Nous n’avions pas besoin de ça ! On ne peut pas remettre les animaux en mer car ils ne supportera­ient pas. Cette décision ministérie­lle arrive comme une compensati­on aux renoncemen­ts du gouverneme­nt sur les champs de betteraves [Jean Leonetti fait référence à la réintroduc­tion des néonicotin­oïdes, dénoncée par les écologiste­s, NDLR]. Nous aurions pu disposer d’un délai permettant à l’entreprise de préparer sa mutation. Ses responsabl­es y sont prêts à condition qu’on ne leur mette pas le couteau sous la gorge en leur disant : dans deux ans, c’est fini. »

Réécoutez Émotion à la Une avec Jean Leonetti sur www.radioemoti­on.fr

Radio Emotion, sur 105.3 (Nice-Cannes) et 100.5 (MonacoMent­on)

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