Nice-Matin (Cannes)

Glaucomes : un traitement allégé grâce au laser SLT

- C. MARTINAT

Le service d’ophtalmolo­gie du Dr Maurin à l’hôpital Bonnet à Fréjus vient de se doter d’un nouvel équipement destiné au traitement des glaucomes à angle ouvert. Il s’agit d’un laser SLT, qui permet de pratiquer des trabéculop­lasties sélectives pour traiter certains glaucomes évolués.

« Dans le cas d’un glaucome, il y a une augmentati­on de la tension dans l’oeil, le plus souvent au niveau du trabéculum, entre l’iris et la cornée. C’est cette tension, ou hypertonie oculaire, provoquée le plus souvent par un excès de liquide (humeur aqueuse), qui a un retentisse­ment sur le nerf optique et qui rétrécit le champ de la vision, résume le Dr Marie Verstappen, ophtalmolo­gue au centre hospitalie­r de Fréjus Saint-Raphaël. Le laser SLT va stimuler le trabéculum pour permettre d’évacuer ce surplus d’humeur aqueuse en créant une réaction immunitair­e, associée à un effet mécanique, qui amène les bonnes cellules à évacuer les autres, et à ouvrir les mailles du filet trabéculai­re. »

Des traitement­s lourds

Les patients souffrant de cette pathologie ont des traitement­s parfois lourds : « Plusieurs collyres, plusieurs fois par jour : ce sont parfois des quadrithér­apies. Le laser SLT permet d’alléger le traitement et leur apporte un vrai confort, indique le Dr Verstappen. Il permet en effet de diminuer le traitement collyre en nombre et en fréquence, en supprimant certains collyres comme les bêtabloqua­nts, qui ont un retentisse­ment général non négligeabl­e. Les collyres sont en effet absorbés par la tache vasculaire endonasale entraînant des concentrat­ions sériques des principes actifs conséquent­es. Bradycardi­e (ralentisse­ment du rythme cardiaque), asthme, artérite figurent parmi les effets secondaire­s les plus importants. »

Rapide et indolore

L’interventi­on avec le laser SLT, rapide, se déroule sous anesthésie locale (des gouttes dans l’oeil) et elle est totalement indolore.

« Le glaucome est une pathologie fréquente au-delà de 50 ans, en particulie­r le glaucome à angle ouvert. (80 % des glaucomes) prévient le Dr Verstappen. C’est une maladie insidieuse : elle réduit progressiv­ement le champ de vision et on découvre généraleme­nt le problème à un stade avancé. »

D’où l’importance, rappelle le médecin, de faire régulièrem­ent contrôler sa vue à partir de 40 ans, en y associant un fond d’oeil et une analyse des fibres nerveuses du nerf optique par OCT (Optical Coherence Tomography).

 ??  ?? Le Dr Marie Verstappen devant le nouveau laser SLT acquis par le centre hospitalie­r de Fréjus Saint-Raphaël. (Photo C.R.)
Le Dr Marie Verstappen devant le nouveau laser SLT acquis par le centre hospitalie­r de Fréjus Saint-Raphaël. (Photo C.R.)

Newspapers in French

Newspapers from France