Gaudu, second sommet
Déjà vainqueur une fois en altitude sur cette Vuelta, le grimpeur de l‘équipe Groupama-FDJ a doublé la mise hier lors de l’avant-dernière étape
L’Alto de la Covatilla, la dernière arrivée au sommet de la Vuelta, a consacré hier le grimpeur français David Gaudu, vainqueur de sa deuxième étape depuis le départ, et le Slovène Primoz Roglic, assuré du maillot rouge de leader à la veille de l’arrivée. Face au vent violent, Roglic, dans la douleur, a préservé 24 secondes d’avance sur l’Equatorien Richard Carapaz qui l’a menacé jusqu’au bout, et 47 secondes sur le Britannique Hugh Carthy, le premier à dégainer dans les 4 derniers kilomètres. «La situation n’était pas tout le temps sous contrôle, mais il faut rester calme et faire ce qu’on a à faire », a reconnu le Slovène, qui avait perdu le maillot jaune du dernier Tour de France à la veille de l’arrivée, dans un contre-la-montre se terminant par une montée vers La Planche des Belles Filles. Roglic (31 ans) n’a plus que 139 kilomètres d’une étape promise aux sprinteurs entre l’hippodrome de la Zarzuela et le coeur de Madrid pour remporter une deuxième fois la Vuelta, quatorze mois après sa première victoire.
« C’est une Vuelta réussie »
À l’altitude de 1965 mètres, le point le plus haut de cette 75e édition, Gaudu s’est imposé une semaine exactement après son premier succès, déjà dans une arrivée au sommet, à l’Alto de la Farrapona. Le jeune Breton (24 ans), cantonné ces dernières saisons au rôle de premier lieutenant de Thibaut Pinot en montagne, s’est ainsi émancipé.
« Une place dans le top 10 (8e précisément) et deux succès d’étape, c’est une Vuelta réussie », a estimé la grande promesse de l’équipe Groupama-FDJ, qui participait pour la première fois au Tour d’Espagne.
Gaudu a ainsi imité Pinot, lui aussi vainqueur en 2018 de deux étapes de montagne.
« J’y pensais ce matin. Je me suis dit : ‘‘pourquoi pas moi ?’’. J’adore ces conditions climatiques, la pluie, le froid », a souri le Finistérien.