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Réunissant Anna Mouglalis, Vincent Dedienne et Jacques Gamblin, la deuxième moitié de saison vient d’être dévoilée, avec l’espoir qu’elle puisse exister telle qu’elle a été imaginée.
Tant qu’il y aura des rideaux rouges à lever. Tant qu’il y aura des hommes pour jouer derrière. Tant qu’il y en aura d’autres pour les découvrir et les applaudir. Tant que le spectacle sera debout.
Ils répondront présents. C’est une certitude. Même dans l’incertitude qui nous enveloppe. Navigant à vue, ils gardent le cap, rebondissent, avancent. Retouchent, reportent, composent. Accueillent les compagnies en résidence, tout en se préparant à retrouver le public.
« C’est certain, cette saison ne sera définitivement pas comme celles que nous avions connues jusqu’à présent. Imaginée de longue date, mûrie, affinée, vue, négociée, (ré) équilibrée, validée, mise en danger, renégociée, modifiée... Mais elle est là », assure Jean Flores, directeur du théâtre de Grasse. En septembre dernier, à l’heure de dévoiler la saison 2020-2021, il jouait la prudence, laissant filtrer quelques noms sans dates précises pour 2021. Histoire d’avoir un peu plus de marge de manoeuvre, au cas où. « Le moment est venu désormais de la présenter !
Cette deuxième partie de saison est la lanterne que nous brandissons, petite mais vivace, quand les jours semblent bien sombres. Et nous sommes tous animés de l’espoir de la voir se dérouler comme elle le devrait », avance le directeur. Si le théâtre de Grasse n’ouvre pas ses réservations avant début décembre, il croise les doigts pour pouvoir redémarrer la mi-saison 2021 le 8 janvier, avec le concert de Youssoupha. Le rappeur présentera son cinquième album, Polaroïd Experience, en formation acoustique.
Dans son sillage, les 21 et 22 janvier, c’est Anna Mouglalis qui embrasera les planches, époustouflante, vénéneuse, exaltée Mademoiselle Julie, jeune aristocrate qui entreprend de séduire le valet de son père, dans une mise en scène du chef-d’oeuvre d’August Strindberg par Julie Brochen. Puis, il y aura aussi l’humour de Vincent Dedienne (les 23 et 24 mars) et du brillant Panayotis Pascot (le 30 mars). Parce qu’on aura besoin de la scène. Et du rire aussi...