« L’absolue » 10e indication géographique
L’Institut national de la propriété industrielle vient d’homologuer la 10e indication géographique concernant le procédé d’extraction utilisé par les industriels du pays grassois
L’Absolue Pays de Grasse devient la dixième indication géographique. L’Institut national de la propriété industrielle (INPI) vient d’homologuer, vendredi, une nouvelle indication géographique (IG) : l’Absolue Pays de Grasse. Un projet porté par sept industriels de la parfumerie du pays de Grasse et l’Association Les Fleurs d’exception du Pays de Grasse qui regroupent des producteurs de plantes à parfum de Vence à Callian, entre Alpes-Maritimes et Var principalement, mais aussi des Alpes-de-Haute-Provence.
Procédé d’extraction grassois
L’IG Absolue Pays de Grasse protège le procédé d’extraction de l’absolue des fleurs du pays de Grasse. Un procédé de fabrication, inventé à Grasse et utilisé aujourd’hui encore, qui se décompose en deux étapes : l’extraction de la matière première végétale ou biomasse au solvant volatil, par fluide supercritique ou enfleurage, afin d’obtenir une pommade florale appelée « concrète » ; la transformation de l’extrait primaire en absolue (lavage alcoolique, glaçage, filtration, pré-concentration et concentration finale sous vide).
Les sept entreprises concernées par cette homologation représentent 90 % des transformateurs de plantes à parfum de la zone géographique concernée.
De la cueillette à la transformation
La gestion et la défense de l’indication géographique Absolue Pays de Grasse sont déléguées à l’association Les Fleurs d’exception du Pays de Grasse, créée en 2006.
L’IG impose dorénavant que les étapes de cueillette, de production et de transformation soient opérées dans l’aire géographique des départements des
Alpes-Maritimes, du Var et des Alpes-de-Haute-Provence. Au-delà du procédé, c’est donc toute la filière qui bénéficie de cette homologation.
« La démarche est originale, souligne Armelle Janody, présidente de l’association Les Fleurs d’exception du pays de Grasse, parce qu’elle a été portée par un collectif de producteurs pour les industriels. C’est une reconnaissance de toute la filière, pour toute la filière. Elle a également été soutenue par le président de la communauté d’agglomération du pays de Grasse, Jérôme
Viaud. »
Dans le pays de Grasse, la filière est engagée depuis de longues années à faire reconnaître les savoir-faire liés à la parfumerie, activité ancestrale de cette région azuréenne.
C’est ainsi qu’en novembre 2018, à travers la démarche de l’Association du patrimoine vivant du pays de Grasse, présidée par Jean-Pierre Leleux, ces savoir-faire avaient obtenu l’inscription à l’inventaire du patrimoine immatériel de l’Unesco.