Le CHU de Nice en pointe pour la recherche d’un traitement
Un vaccin ne fera pas disparaître le virus. Nul ne peut évaluer, le jour où il sera mis sur le marché, la durée de protection contre la Covid qu’il assurera. Ni son degré d’efficience sur l‘ensemble de la population. Ajoutez à cela le risque de « boycott » par une partie de la population - simples sceptiques ou militants anti vaccin - et la nécessité de trouver un ou plusieurs traitements contre la Covid reste un enjeu prioritaire.
A Nice, comme dans de nombreux laboratoires de recherches privés ou public, la traque de la « molécule » miracle n’a jamais cessé. Sous la direction du docteur Eric Cua, praticien hospitalier en infectiologie et directeur de la recherche clinique, plusieurs protocoles sont en cours.
Un Mirage !
La grande fierté du CHU c’est d’être, via le Dr Cua, coordonnateur au niveau européen pour le test de l’ABX464, nom de code d’une molécule « immuno modulatrice et anti virale » dont l’efficacité est actuellement évaluée sur certains patients susceptibles de faire une forme grave de la maladie : « On ne le sait qu’une semaine après le début des symptômes, certains peuvent être victimes de ce que l’on nomme un orage cytokinique. C’est cette réaction inflammatoire, plus que le virus lui-même, qui est la cause principale du syndrome de détresse respiratoire aiguë et des décès. »
Le test baptisé « MIR-AGE » concerne 1300 volontaires dont 300 qui ne recevront que des placebos. Ce médicament produit par Abivax, une start-up française, pourrait être capable d’inhiber la production de plusieurs de ces molécules responsables de formes graves de la maladie.
Le CHU de Nice est également partie prenante dans deux autres protocoles : un anti-viral le Remdivir et surtout, en lien avec l’Assistance Publique Hôpitaux de Marseille, le test d’une molécule immuno modulatrice qui aurait la vertu de ralentir les réactions inflammatoires aux conséquences trop souvent délétères. Cet essai clinique, sous le nom de « Force », est très avancé. Les premiers résultats semblent être encourageants, même si le docteur Cua se veut très prudent : « Nous arrivons à la phase intérimaire. Nous saurons sans doute dans quinze jours s’il y a lieu de proroger ce test. »