Nice-Matin (Cannes)

Comment se préparer ?

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Pour faire face à la hausse de cas de Covid, d’hospitalis­ation et de décès, les établissem­ents de santé de la région montent en puissance. « En septembre nous étions à  lits armés en réanimatio­n. Aujourd’hui nous sommes à . Notre objectif est de monter jusqu’à , a indiqué Philippe De Mester, directeur général de l’ARS Paca, lors d’une conférence de presse, hier. Ce qui nous permettrai­t de prendre en charge tout le monde jusqu’à ce qu’on ait atteint le pic, la dernière semaine de novembre ». Vendredi, l’ARS Paca a annoncé, pour quatre semaines, la déprogramm­ation de toutes les opérations non-urgentes.

« Il ne s’agit pas de déprogramm­ation intégrale, contrairem­ent à mars où elle avait été très forte, brutale. Il s’agit d’une autre approche, plus progressiv­e. Si un patient peut attendre un délai de quatre semaines, on reporte », rapporte l’agence régionale de Santé.

« L’objectif de la déprogramm­ation est de bénéficier d’un transfert de personnel, ajoute Philippe De Mester. On fait revenir du personnel de formation. Ils ont repris leur activité dans leur établissem­ent d’origine. Nous faisons aussi appel aux étudiants de e et e années d’infirmière­s car la réanimatio­n nécessite beaucoup d’accompagne­ment. »

Bientôt des patients d’autres régions ? Douze patients de la région ont été transférés vers la Bretagne ces dernières semaines, pour soulager les hôpitaux du Vaucluse, départemen­t de Provence-Alpes-Côte d’Azur le plus impacté par le virus. L’ARS assure qu’à présent « on va surtout faire jouer la solidarité intrarégio­nale ». Les régions Hauts-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes étant particuliè­rement impactées. Des clusters ont été identifiés dans les Ehpad et les établissem­ents médico-sociaux. «Deau er octobre nous sommes passés à  aujourd’hui. » L’ARS indique « mobiliser des ressources pour les accompagne­r ».

Le confinemen­t efficace si...

« On voit que l’évolution est compliquée. Nous sommes tributaire­s de la façon dont le confinemen­t est respecté. Nous avons un confinemen­t différent de celui que nous avions lors de la première phase, avec un certain nombre de dérogation­s (pour aller travailler, pour accompagne­r les enfants à l’école). Il peut être efficace si on s’en tient aux dérogation­s. Nous avons un devoir de solidarité vis-à-vis de la population. C’est un geste d’humanité envers les autres. Respecter le confinemen­t c’est sauver des vies », a conclu le directeur général de l’ARS Paca dans un long plaidoyer.

M. T.

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