Comment le viager s’impose
Avec la crise, la transaction viagère apparaît comme une solution avantageuse pour les vendeurs comme pour les acheteurs
Fini le temps où le viager était considéré comme un pari cynique sur la mort ! Désormais, la transaction viagère attire de plus en plus de français pour ses nombreux avantages, tant pour les vendeurs que les acheteurs. Si le marché du viager enregistre un succès croissant depuis une dizaine d’années, ce phénomène devrait être encore davantage renforcé dans un contexte où l’investissement immobilier apparaît comme une valeur refuge à moyen et long terme. Pour rappel, le viager occupé (qui représente 95 % du marché, par opposition au viager libre) permet à un propriétaire de vendre son bien en récupérant une partie en capital (le bouquet) et une autre partie sous forme d’une rente à vie, calculée dès la cession du bien. « Comme tous nos confrères professionnels de l’immobilier, nous avons connu une reprise spectaculaire depuis le mois de mai. On voit notamment arriver des clients aux profils très diversifiés, qui pour la plupart n’avaient jamais pensé à une transaction viagère avant le début de la crise », sourit Venance Gaymard, directeur du cabinet Viager Europe depuis 2003.
Une retraite en toute sérénité
Avec près de 5 000 transactions réalisées chaque année, le viager reste un marché spécialisé qui tend à se développer. «Aujourd’hui, la grande majorité des seniors souhaitent vivre dans leur logement le plus longtemps possible. La vente en viager constitue donc le moyen idéal pour obtenir un important capital ainsi qu’un revenu régulier qui leur permet de se maintenir à domicile, de continuer à mener des projets, de protéger leur conjoint, d’aider leurs enfants et de préparer leur succession en toute sérénité », abonde le spécialiste. Un argument de poids dans un contexte d’allongement de la durée de vie, de baisse des pensions de retraite et d’instabilité économique.
Un placement de long terme
Côté investisseur, « acquérir un bien en viager est un placement de long terme qui correspond parfaitement à la constitution d’une épargne retraite », soutient Venance Gaymard. « C’est aussi le moyen de réaliser un placement solidaire qui permet le maintien à domicile du vendeur, sans pour autant que cela entache la rentabilité d’un tel investissement. Ils savent qu’ils achètent un bien décoté, qu’ils font un investissement socialement responsable et qu’ils retrouveront, à l’issue, un bien en bon état, qu’ils pourront alors revendre, louer ou habiter ».
D’autant qu’avec près de 25 % des transactions viagères réalisées sur son territoire, la Côte d’Azur ne manque pas d’opportunités à saisir.