Covid- : prudence de mise
Si le bilan des morts grimpe toujours, les premiers signes encourageants sur la circulation du virus apparaissent. Cet état des lieux a été relativement tempéré par la conférence de presse hier soir du directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.
« Le pic de l’épidémie est devant nous, la deuxième vague progresse toujours » , a prévenu le directeur général de la Santé. Mais il a observé « une progression plus lente » de l’épidémie « partout où ont été appliquées des mesures de freinage précoce, en particulier le couvre-feu ». « C’est encourageant et cela nous incite à continuer collectivement nos efforts », a-til ajout. « Les contaminations ont souvent lieu quand les gestes barrières ne sont pas respectés, selon le directeur général de la Santé, notamment dans la sphère privée ». « Plus nous respecterons le confinement, plus vite nous pourrons alléger les contraintes qui pèsent sur nous tous ».
Un point en fin de semaine
Hier soir, Santé publique France faisait état de 20 063 nouvelles hospitalisations sur les sept derniers jours dont 3 091 en réanimation. 551 décès survenus en 24 heures à l’hôpital. 40 987 personnes sont mortes depuis le début de l’épidémie. Le nombre de clusters restant à 3 042 et les départements en situation de vulnérabilité élevée à 99.
Olivier Véran, ministre de la Santé, a donné rendez-vous d’ici la fin de la semaine ou au début de la suivante, pour « faire le bilan du confinement ».
Un éventuel assouplissement du confinement est espéré dans de nombreux secteurs avant Noël, en premier lieu les commerces non alimentaires, la restauration et l’hôtellerie, qui subissent de plein fouet le reconfinement. Selon la Banque de France, il devrait coûter à l’économie française 12 % de son PIB en novembre par rapport à une activité dite « normale », une baisse contenue par rapport au printemps (31 % en avril). La baisse de l’activité devrait se situer entre 9 et 10 % sur l’ensemble de 2020. Le reconfinement menace notamment le secteur du jouet, qui risque d’être privé de 770 millions d’euros de ventes si les magasins ne peuvent rouvrir avant les fêtes de fin d’année.