Les extras s’affichent dans les rues
Cela fait des mois que les extras demandent une reconnaissance de leur activité professionnelle. Ces derniers ont choisi, hier, dans une action nationale, d’afficher leurs visages dans les villes
Nous sommes fiers de vous servir, soyez fiers de nous aider », pouvait-on lire, hier, sur les affiches placardées à travers la ville par les extras de l’hôtellerie-restauration et de l’événementiel.
« Nous n’avons ni aide, ni travail depuis maintenant 8 mois, soupire Fabien Paulin, maître d’hôtel. Comme il n’est pas possible de se rassembler à cause du confinement, nous avons décidé de placarder nos visages dans les villes. » Cette action nationale a donc eu lieu un peu partout en France, hier, et dans la cité des festivals.
« L’idée est de montrer que nous sommes confinés mais toujours visibles, poursuit Fabien Paulin. Nous continuerons nos actions tant que l’on ne nous proposera pas de solution. »
Une reconnaissance professionnelle
Les panneaux d’affichages et les vitrines ont donc vu fleurir des feuilles A4, hier, sur lesquelles on pouvait distinguer des portraits en noir et blanc de celles et ceux qui constituent cette profession d’« oubliés ».
Sur chaque photo, des hommes et des femmes en tenue de travail, affublés d’un masque rappelant les gestes barrières sur lequel est inscrit « #OPRE » qui signifie organisation du personnel de la restauration dans l’événementiel. « Deux parlementaires, le député La REM Jean-François Mbaye et le sénateur La REM Xavier Lacovelli, ont déposé conjointement une proposition de loi le 30 octobre dernier », indique le maître d’hôtel. Nous voulons une reconnaissance de notre activité professionnelle. » Des propositions qui reprennent les revendications formulées depuis des mois par les extras : retrouver un statut proche de celui des intermittents du spectacle, obtenir une aide spécifique calquée sur l’activité partielle. La dernière action des extras remonte au Festival de Cannes, qui s’est tenu exceptionnellement fin octobre dans une version réduite cette année. Ces derniers comptent poursuivre leurs actions tant qu’ils ne seront pas entendus.